Sommet des jeunes
Les femmes autochtones
Parmi les nombreux ateliers offerts durant la semaine du Sommet des jeunes, il s’en trouvait un qui abordait la question de la place des jeunes Autochtones dans la société actuelle. Cet atelier était animé par Widia Larivière, une jeune femme que l’on a pu voir dans les médias à propos du mouvement « Idle No More » dont elle a cofondé l’aile québécoise.
Normand Charest Dossier Valeurs de Société, Autochtones
Widia Larivière est Algonquine par sa mère, tandis que son père est Canadien français. Cette double identité l’aide « à faire le pont entre les deux cultures », nous dit-elle. Elle est également coordonnatrice jeunesse pour l’association Femmes autochtones du Québec (FAQ-QNW), dont les bureaux sont situés à Kahnawake. Elle soulignera d’ailleurs l’importance des femmes dans la société autochtone et dans la transmission de la langue, des traditions, des savoirs et des valeurs.
La défense des droits des Autochtones
Ce sont les femmes qui manifestent pour la défense des droits des Autochtones. Dans les années 1970, par exemple, la campagne menée par Mary Two-Axe Earley, une femme mohawk de Kahnawake (près de Montréal), permettra aux femmes autochtones mariées à des non autochtones de retrouver leur statut d’Indienne, sans lequel elles ne peuvent vivre dans les réserves et jouir des droits réservés à ce statut.Ce sont aussi quatre femmes qui fondèrent le mouvement Idle No More au Canada, et deux femmes encore pour l’aile québécoise (Widia Larivière, 28 ans, qui a grandi à Québec, et Mélissa Mullen-Dupuis, 34 ans, une Innue originaire de Mingan, vivant maintenant à Montréal). Le nom du mouvement « Idle No More » appelle à l’action, mais son beau slogan « Wake Your Spirit » (éveillez votre esprit) élève l’exhortation à un noble niveau.