24 octobre 2013
J’ai une tendresse particulière pour le mois d’octobre. Souvent, il fait encore doux, comme exceptionnellement cette année, mais c’est aussi pour moi l’occasion de multiplier les célébrations : mon anniversaire, le 6, celui de Camille le 22, aujourd’hui le 24, nous fêtons notre 46ème anniversaire de mariage, pour finir en beauté les 30 et 31 pour Hugo et Dorian. A croire que personne n’ait voulu, dans notre famille, mettre le nez dehors en novembre !
C’est peut-être un signe avant-coureur de la sénilité, mais je me souviens avec beaucoup de précisions de ce grand jour, attendu depuis le mois de juin 1965 où Claude avait formulé sa demande – nous nous étions rencontrés en avril – alors qu’il m’arrive d’oublier des trucs survenus moins de huit jours avant …
Des détails a priori insignifiants me reviennent à l’esprit : la difficulté à trouver des escarpins blancs en automne, l’humour dévastateur du photographe venu prendre les clichés officiels à la maison avant la cérémonie, le motif brun et or de la robe de ma mère et ses souliers de satin assortis, couleur châtaigne, la broderie bleue à cabochons le long de l’encolure de celle de ma belle-mère, mon père, si élégant dans sa jaquette gris foncé, les costumes « Eton » de mes neveux garçons d’honneur, réalisés par leur mère. Quand je les revois, deux anges blonds si sérieux, je ne peux m’empêcher de penser aux hommes qu’ils sont devenus : l’un est un as de l’informatique et sert dans l’une des entreprises françaises du secteur les plus brillantes à l’international, l’autre a fondé une clinique vétérinaire dans le sud de la France … les travaux réalisés autour de l’autel et les grandes feuilles de plastique transparent qui obturaient presque la nef de l’église, me faisant penser au rideau du Temple de Jérusalem … Comme le temps passe !
A vrai dire, je me souviens n’avoir pas pleinement profité de cette journée : c’était si compliqué de gérer l’organisation. C’est lors du mariage de mes filles que je me suis souvenue de certaines erreurs à ne pas renouveler. D'ailleurs, je n'ai pas l'air tellement ravie devant l'officiant ! L’émotion a surgi plus tard …
Aujourd’hui en tous cas, Claude s’octroie une journée de « vacances ». Il va laisser ses deux téléphones à la maison, nous allons faire une visite au Louvre et ce soir nous dînerons en amoureux … Sans aucune lassitude. Que de bonheurs partagés !