Ce dix-neuvième tome reprend les épisodes #101 à #107 de la série US et fait donc suite au fameux centième épisode de la saga.
L’album commence en douceur avec un épisode dédié à Bufkin, le singe sans ailes qui est toujours bloqué dans l’ancien bureau du maire depuis l’attaque de Mister Dark sur Fableville. Encore gonflé à block par ses récentes prouesses, le petit héros se lance dans une nouvelle quête héroïque qui devrait le mener vers les sommets. Cette aventure (L’ascension) dessinée par Eric Shanower est assez drôle et divertissante, mais certainement pas incontournable.
Puis vient le plat de résistance, un arc en cinq épisodes qui poursuit l’intrigue du tome précédent. Les fables se retrouvent coincés à Haven, où le terrible Mister Dark ne devrait pas tarder à franchir les protections magiques mises en place par le roi Ambrose. En dernier recours, Pinocchio parvient à convaincre la nouvelle sorcière en chef Ozma de constituer une équipe de super-héros pour faire face à leur terrible ennemi. Willingham en profite pour revisiter tous les poncifs du genre avec énormément d’humour. Du recrutement du « Super Groupe » à leur entraînement, l’auteur multiplie les clins d’œil amusants, notamment lorsque Pinocchio parodie le professeur Charles Xavier en se déplaçant en chaise roulante. Mais l’auteur ne fait pas que s’amuser car il pense également à conclure cet arc de manière surprenante, tout en faisant évoluer les intrigues parallèles de manière intéressante, notamment celle du père de Bigby parti à la recherche de Ghost.
Le tome se termine par un épisode (Waking Beauty) dessiné par Terry Moore (Echo), qui sert principalement à lancer la série « Fairest », le nouveau spin-off de Fables. Cette histoire qui se déroule dans l’ancienne capitale de l’adversaire en compagnie d’Une Belle au Bois Dormant bien endormie, est assez dispensable et sert surtout de procédé marketing.