L’art caché, paru en 2007, vient d’être rééditer, il décrit une période de la vie artistique en France qui s’achève avec la catastrophe financière qui a lieu 1 an plus tard. La crise a révélé que la valeur et le prix sont 2 notions qui ne coïncident pas forcément. Ceci entrainera également la mise en lumière d’un aspect difficile à admettre dans l’histoire de l’art : L’existence de 2 définitions contradictoires et simultanées de la notion d’art. 2 pratiques contraires coexistaient sous la couverture d’un même mot. » l’art contemporain » et » l’art « .
L’art : il est évident que le mot « art » s’est trouvé pris dans ce changement de perspective. Au sens premier, l’art implique une transformation positive de la matière par l’artiste. Dans la perspective postmoderne, est de l’art ce que l’artiste définit comme tel.
L’art contemporain ou AC : L’AC a un contenu théorique particulier qui le situe en rupture avec le grand « art » mais aussi avec « l’art moderne » en refusant la démarche esthétique pour adopter la démarche conceptuelle. Il convient donc, chaque fois que l’on rencontre cette expression généralement mise entre guillemets, de comprendre que cela signifie ni « l’art moderne », ni « l’art abstrait », ni « l’art d’aujourd’hui », mais une idéologie nominative répondant à la formule : » est de l’art ce que les artiste et le milieu de l’art déclarent être de l’art. »
Il faut cependant surmonter une difficulté majeure : l’extrême visibilité de l’AC cache l’art, devenu si invisible qu’il faut prouver qu’il existe!
Ce livre est la première partie d’un dyptique. Il décrit les 2 faces de la vie artistique entre 1960 et 2007 : l’installation de la pratique conceptuelle comme art officiel international et la poursuite de l’art par des chemins moins instrumentalisés et plus libres.
Ce livre décrit la réalité qui n’est ni considérée ni admise par les autorités qui dissertent sur l’art et font instance. « détruire c’est créer » et pour créer un nouveau monde, il faut faire table rase!
Cet essai très documenté, mis à jour par Aude de Kerros, explicite l’histoire et la nature de l’AC. Il retrace les péripéties de la controverse, le plus souvent souverraine, qui agite le milieu de l’ar depuis plusieurs décennies, jusqu’à ses tout derniers épisodes. Il dévoile l’art dissident, que l’art officiel cache.
L’art est apparu dans les années 60, il s’impose que dans les années 80. Et c’est à partir des années 90, qu’il devient « financial art » dont les cotes sont fabriquées par les réseaux des collectionneurs. Et enfin, les années 2000 montrent la transgression utile du nouvel « AC ». La définition du mot « art » change. Tout peut être ou devenir de l’art, à condition qu’il y ait une créativité et surtout un marché.
Je vous invite, à découvrir cette expo : Foire International d’Art Contemporain. A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 27 Octobre c’est la FIAC à Paris. Rendez-vous au Grand Palais…