Il est tout juste 20 h et à la surprise générale alors que tous les sondages la donnaient perdante, le visage de Ségolène Royal s’illumine. Pour fêter sa victoire, elle se rend dans un petit restaurant tranquille, entourée de ses plus fidèles soutiens, Mennucci, Bianco, Rebsamen, Peillon, Belkhacem, Fillipetti, Jospin, Fabius, DSK, Hollande, le fils en tout cas, avant de rejoindre une célèbre place parisienne où se déroule un concert gigantesque organisé par Noah et Cali et tout le peuple de gauche chante et danse jusqu’au petit matin.
Après ça, pas de vacances sur un yacht, direction son QG de campagne pour préparer le futur gouvernement. Une équipe mêlant jeunesse et expérience et pour la 1ère fois la parité. Et comme elle s’y était engagée, la 1ère loi qu’elle fait voter au Parlement dont l’Assemblée nationale a été balayée par un tsunami rose, est une loi contre les violences faite aux femmes. Ensuite, elle s’attaque en priorité au pouvoir d’achat en lançant une convention nationale sur les salaires. Elle commence par augmenter le SMIC, les petites retraites, les allocations pour personnes handicapées, met en place le bouclier logement et le service public de la caution. Des dépenses, encore des dépenses me direz-vous mais on les finance comment ? Et bien comme les 15 milliards d’euros dépensés, en relançant la croissance comme c’est le cas chez tous nos voisins européens. La relance de la consommation engendrée par ces hausses de revenus est accompagnée d’un certain nombre de mesures comme le soutien aux PME, à la création d’entreprises, à l’investissement et bien entendu à la recherche. La croissance relancée, elle donne des moyens pour la mise en place du RSA, propose des emplois pour les jeunes, met en place la sécurité sociale professionnelle. Le chômage baisse fortement et le trou de la Sécu se résorbe peu à peu.
L’éducation est aussi au centre de son action. Elle lance les Etats généraux des enseignants, le service public de la petite enfance, le soutien scolaire gratuit, l’allocation d’autonomie jeunesse, révise la carte scolaire pour favoriser la mixité sociale et met en place la réforme des Universités. En parallèle, elle s’attaque au douloureux problème des retraites et remet la réforme Fillon à plat. Le fonds de réserve est de nouveau abondé et la pénibilité du travail est prise en compte.
La police de proximité est relancée, le budget de la justice est doublé, l’encadrement militaire est mis en place pour les mineurs violents afin de leur éviter la prison. Elle renégocie le Traité constitutionnel avec les partenaires européens et le fait voter par référendum. Côté politique environnementale, on note un véritable soutien aux énergies renouvelables, EDF et GDF sont à nouveau réunis dans un Pole public et les OGM ont leur moratoire. La VIème République est votée par référendum avec le non cumul des mandats, le droit de vote des étrangers aux élections locales, la suppression du 49.3 et la modification du mode de scrutin du Sénat qui devrait permettre pour la 1ère fois à la gauche d’être majoritaire.
Alors, pensez-vous avoir fait le bon choix ?
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