Aujourd'hui, ça fait un an que Nicolas Sarkozy a été élu président de la république. Il est donc temps de faire un petit bilan de cette première année de rupture :
Au chapitre des satisfactions, on peut lui faire crédit de son Mini-plan B Simplifié européen. Peu ambitieux, mais ayant le mérite de remettre l'Union Européenne en route. Il a fait libérer les infirmières bulgares ou du moins, il a finalisé un accord déjà bien avancé, mais au prix d'un accueil honteux de Kadhafi. Il a organisé le Grenelle de l'environnement pour le dénaturer complètement ensuite avec sa loi sur les OGM.
Sinon, on a assisté au tout sécuritaire avec la mise en place des peines plancher. Nos prisons étaient déjà pleines, maintenant, elles débordent de toutes part. Pas de quoi redorer notre blason. Le gouvernement nous avait promis un service minimum en cas de grève. Promis-juré-craché, ce serait acté au printemps. On a vu... qu'on n'a rien vu ! Il a fait voter la loi TEPA, aussi appelé Paquet Fiscal qui coûte 15 milliards d'euros par an au budget de la France. Il a réformé les régimes spéciaux des retraites en prémice d'un nouveau coup de boutoir sur le régime général. Il a fait supprimer des centaines de tribunaux en prétextant une réforme. Voilà des économies bien vendues à l'opinion. Il a fait de même avec les hôpitaux. Il a dénaturé en douce le code du Travail, précarisant les millions de salariés du pays. Il a fait instaurer le principe des peines préventives pour les délinquants les plus graves, permettant de les envoyer en prison à vie sans accusation. Et pour finir, il met en place un plan de rigueur qui ne veut pas dire son nom et lance la énième réforme de l'école qui se recentre sur les fondamentaux... pour la énième fois aussi !
Au chapitre des Droits de l'Homme, l'épisode Kadhafi est encore dans toutes les mémoires et il n'est pas glorieux. On a également fait voter une loi honteuse sur les tests ADN concernant les immigrés. Il a entretenu des relations plus qu'amicales avec le très démocrate Vladimir Poutine, le même qu'il fustigeait lors de sa campagne. Il a visité la Chine sans sa secrétaire d'état aux Droits de l'Homme, mais avec des contrats.
Alors, à côté de tout ça, son côté bling-bling, son divorce et son mariage express avec Carla Bruni ; ses vacances sur des yachts de milliardaires, ses Ray Ban ou ses Rollex ne sont que des détails anecdotiques du monsieur qui se prend pour le président depuis un an.
Putain ! Encore quatre ans à tenir !
Dominik