Normand Charest – chronique Valeurs de société – dossiers Politique, Société
La liste des priorités est tellement grande que les besoins de chacun risquent d’être noyés dans l’ensemble. Qu’il s’agisse :
- de ceux de la jeunesse (frais de scolarité, emploi et chômage) ou de la population vieillissante (soins de santé, régime des rentes) ou de ceux entre les deux qui veulent élever leurs enfants et joindre les deux bouts ;
- des fermes familiales en déclin ;
- des conditions de vie dans les communautés autochtones ;
- des conditions climatiques reliées à la dégradation de l’environnement ;
- du pétrole (extraction et transport, par oléoducs ou par trains), des mines, de l’étalement urbain, de la dégradation des réseaux de transport…
… la classe politique a les mains pleines, et aucun parti, aussi honnête soit-il, ne saurait venir à bout de tous les problèmes, tout en faisant plaisir à la majorité des électeurs. Des électeurs dont les élus dépendent pour conserver leur siège à l’Assemblée nationale de Québec, à la Chambre des communes d’Ottawa ou à la mairie.
Politiciens honnêtes
D’accord, nous devons veiller à ce que ces élus nous représentent honnêtement. Mais nous ne pouvons nous attendre à ce qu’ils fassent des miracles à notre place. Et qu’ils réussissent à relancer une économie qui repose sur l’exploitation abusive des ressources naturelles, tout en respectant l’intégrité de la nature, avec sa pureté, sa faune et ses espaces verts…
On ne peut s’attendre à ce que la construction soit florissante sans étalement urbain. Que l’on rénove le réseau routier sans qu’il y ait des problèmes de circulation durant les travaux. Que l’on réduise les taxes tout en améliorant les services. Que l’on rentabilise les fermes familiales, tout en achetant nos aliments aux prix les plus bas…
Emplois locaux
Pourtant, on sait déjà que tout ce qui ne coûte pas cher est fabriqué à l’étranger, là où les salaires sont très bas. On comprendra, par conséquent, qu’en achetant ces produits venus d’ailleurs, on contribue à la perte d’emplois chez nous et pour nous.
Il est facile d’exiger de nos élus qu’ils règlent tous les problèmes. « C’est pour cela qu’on les paye », pense-t-on. Mais par quel problème doivent-ils commencer, ces élus, quand tous les sujets semblent prioritaires ?
En fait, nous aussi nous devons participer activement à la solution de ces problèmes. D’abord dans les choix de notre vie quotidienne. Et puis chacun à notre manière, selon nos talents et nos possibilités.