Les Voisins du dieu, le dernier choc du cinéma israélien!!

Par Filou49 @blog_bazart
23 octobre 2013

Deux films aux titres ressemblants, sortant à quelques semaines d'intervalle l'un de l'autre, et traitant tous les deux de l'extremisme religieux sous fond de quartiers défavorisés.

Il n'en fallait pas plus pour que j'ai une légère tendance à confrondre "les Chevaux de Dieu, film marocain de Nabil Ayouch , (que j'ai chroniqué ici même) et "Les Voisins de Dieu", film israélien de Meni Yaesh que j'aaurais beaucoup voir à sa sortie fin mars (ma mère m'en avait dit le plus grand bien, et j'avais même reçu des invitations), mais dont le passage éclair sur Lyon m'avait empeché de mettre mon projet à l'oeuvre.

Heureusement, grâce à l'éditeur DVD, Blaquout ( qui a édité le DVD le 20 août dernier, je suis pas encore bien en avance dans mes chroniques), j'ai enfin pu voir le film, et  depuis je ne confondrai plus les deux, car si le sujet pourrait  effectivement être similaire, le traitement et le décor est quand même radicalement différent.

Car "Les Voisins de dieu" est un film israélien, ce qui fait d'ailleurs que cette année, j'ai vu un certain nombre de films affichant cette nationalité ( faudrait que je les compte mais je dirais à  vue de nez plus que 5), et si les autres m'avaient tous dans l'ensemble bien plu, celui là est encore bien au dessus tant ce film est un vrai choc qui m'a énormément touché.

 Les Voisins de Dieu se déroulent dans une  banlieue pas forcément très excitante de Tel Aviv. Et c'est un des premiers grands mérites du film de nous offrir une chronique de ces quartiers populaires de Tel-Aviv que je ne connaissais pas vraiment, et où prolifèrent un racisme ordinaire et surtout une intolérance religieuse comme on en voit hélas pas mal ailleurs.


Là bas,  Avi et ses potes sont de vraies petits caids,  des sortes de petites frappes juives orthodoxes : ils fument (pas que du tabac) et boivent mais ils font aussi "respecter" le calme du quartier en faisant un peu office de Grand Frère comme on les voit dans nos banlieues, sauf que c'est adapté aux contingences de leur religion : ils rappellent à l'ordre  les Juifs pas assez fidèles à la synagogue, ils menacent les filles trop libres et ils tabassent les Arabes de passage...

Et un jour, Avi tombe justement amoureux d'une de ces filles, Miri, juive certes de naissance mais non pratiquante, et qui ne supporte pas les petits voyous comme lui. Leur rencontre va alors forcément produire  des étincelles qui les bouleversera à jamais ...

Ce très joli film de Meni Yaesh pourrait sembler un peu le déjà vu sur le papier ( j'en ai vu pas mal de ces histoires d'amour entre deux personnes que tout oppose ou presque), mais il arrive formidablement à contourner cet éceuil grâce à l grace de son écriture et à l'extraordinaire présence de ces deux jeunes comédiens qui forment ce couple impossible,  Roy Assaf  au magnétisme incroyable et la  Rotem Ziesman. Oeuvre lumineuse au sujet éminement universel, ces Voisins de dieux qui va sur  des terrains transeversaux comme celui de la politique, du social,  de la psychologie et également et surtout  de la jeunesse,t de ses idéologies . Les trois jeunes caids sont en effet tout à fait représentatifs d'un desespoir social qui se cache sous les étendards religieux, et le film, malgré une mise en scène qui lorgne parfois un peu trop du coté de Scorcese et consorts est un portait implacable et passionnant ( avec pas mal d'humour aussi) sur cette jeunesse pas forcément mieux lotie que celles que l'on connait mieux.