Dans ma petite ville de Narbonne, qui se veut grande , le théâtre politique présente, comme au plan national, le même spectacle désolant d’une opposition déchirée par des querelles de personnes et des intérêts partisans, face à un parti socialiste détenant tous les pouvoirs ou presque: celui de la Région, du département, de la Communauté d’agglomération et de toutes les associations gravitant autour de ces collectivités. A croire que certains boutefeux dont l’arrogance et la stupidité n’a d’égale qu’une culture politique tout juste acquise dans le sillage de la défaite de l’ancien maire, n’ont d’autres soucis que de faire gagner leur adversaire de gauche ou de permettre au Front National de figurer au deuxième tour, ce qui au final revient au même. Ces jeunes gens, ils le sont pour la plupart, aiment à se regarder dans une presse locale qui en joue, pourquoi donc s’en priverait elle , tous les jours ou presque, pour le plus grand profit, on ne peut le leur reprocher, du maire sortant. De son donjon, ce dernier apprécie et en redemande. Car si je compte bien, avec l’UMP associée au centre droit, si j’ajoute une liste prétendument apolitique de droite, qui après tout représente par son fils une certaine histoire politique avec celle assurée par son père pendant des décennies à l’Hôtel de ville, puis une autre, qui nous est annoncée samedi, et dont un assureur inconnu nous dira qu’elle représente une société civile aux contours en réalité dessinés par d’anciens prétendants en manque d’oxygène et nourris depuis par une rancune aussi féroce que suicidaire , et celle d’un Front National enfin qui, même coiffé d’un bonnet d’âne et sans faire campagne est assuré d’un bon résultat, cela devrait nous en faire au total quatre et donc deux de trop. Au train où vont les choses, tout et le pire sont en effet possibles. Et comme je n’ai pas envie de voir le parti de Marine le Pen déboucher en tête au soir du premier tour des municipales , il faut , par tous les moyens, créer les conditions d’un affrontement digne et républicain entre la droite et la gauche. C’est d’abord évidemment de la responsabilité des partis dits de gouvernement : l’UMP et le PS. De nous tous aussi. Ce qu'à ma manière , j’entends faire. Notamment en dénonçant, comme aujourd'hui, ces apprentis sorciers qui, sous couvert d’union, de pluralisme, d’apolitisme, de compétences et autres billevesées , dans une conjoncture fortement anxiogène et de profond rejet du pouvoir en place, ne font qu'accroître un sentiment de désespérance favorable aux extrémismes … L’heure n’est plus en effet à ce genre de postures, elle exige au contraire que soient affirmés des repères politiques forts et clairs. S'il n'est pas encore trop tard pour que certains esprits se reprennent, par contre les heures sont dorénévant comptées pour que finissent leurs mesquines et dangereuses manoeuvres. Dans l’intérêt de tous ! quelques soient nos appartenance et nos convictions . A Paris , comme à Narbonne !