Adrian Perez Zapata, un étudiant colombien en design industriel, veut remplacer les aspirateurs par des nano-drones de la taille d’une mouche, capables de nettoyer la poussière en patrouillant dans les appartements et les maisons. Le concours Electrolux Design Lab a sélectionné son projet pour son côté visionnaire, même s’il est loin d’être réaliste.
Le travail de nettoyage serait effectué en escouade : 908 robots seraient affectées à la surface d’un étage, qu’ils parcoureraient selon des trajectoires en spirale, chargés de gouttes d’eau munies d’un additif pour piéger la saleté. Ils tourneraient sans cesse en l’absence des habitants, pour que le lieu soit impeccable à leur arrivée.
Des nano-drones piezo-électriques, de la taille d’une mouche, pourraient se charger du ménage dans nos maisons.
Son concept est encore largement utopique, mais il se fonde sur des travaux très sérieux menés à Harvard.
Le « Microrobotics Lab » de cette prestigieuse université US a mis au point des petits aéronefs ultra-légers (moins d’un gramme), en fibre de carbone. Comme chez les mouches, leurs ailes flexibles peuvent battre environ 120 fois par seconde. Leurs « muscles » atteignent cette vitesse grâce à l’utilisation d’un matériau piézo-électrique qui mime le fonctionnement des vrais insectes : il se contracte à chaque fois qu’une tension électrique lui est appliqué. Pas besoin de moteurs et de charnière pour créer le mouvement.
Ces insectes mécaniques peuvent s’alimenter par de multiples sources d’énergie : une micro-pile à combustible ou quelques cellules photovoltaïques placées sur les ailes suffiraient. Pour l’instant, les prototypes ont un fil à la patte, mais dans un avenir proche, ils pourraient faire des missions d’environ 15 minutes avant d’aller tout seul se recharger.
Les chercheurs à l’origine de ces développements imaginent de multiples applications : les robots-mouche pourraient être utilisés dans des opérations de sauvetage, par exemple. Ils seraient capables, à la suite d’un tremblement de terre, de naviguer à travers de minuscules espaces entre des bâtiments effondrés pour la recherche des victimes.
Plus incroyable encore : si les humains achèvent de détruire complètement les abeilles, ces engins pourraient prendre le relais et aider à la pollinisation des cultures. Non seulement nos logements seraient resplendissants, mais en plus il y aurait encore des fleurs dans nos jardins !
Remonter à la source :
Biologically-inspired microrobots and soft robots
Automated cleaning system with hundreds of mini-robots