Les camarades PS et PCF unis dans la Resistance" border="0" title="POLITIQUE > Les camarades PS et PCF unis dans la Resistance" />
Anne Hidalgo et Ian Brossat lors d'une conférence de presse à Paris hier. A. GELEBART / 20 MINUTES
Alors que les adhérents parisiens du Parti Communiste Français ont voté à 57 % pour des listes communes avec le Parti socialiste dès le premier tour aux municipales à Paris, retour sur un fait historique, dont la mémoire ne manque pas de surprendre.Au terme d’un vote de trois jours dans les sections d’arrondissements parisiens, 57 % (près de 1 200 votants) ont coché l’option PS, et 43 % celle de l’autonomie avec les autres principales composantes du Front de Gauche. Un résultat satisfaisant pour certains… Mais, au lieu de nous intéresser à l’alliance interne de la Gauche et les chiffres qui s’ensuivent, penchons nous plutôt sur une affirmation historique qui ne manque pas d’étonner : "L’extrême gauche en France était dans la résistance" dit on ici et là. Anne Hidalgo serait-elle fière d’associer son parti à celui -historiquement- d’un résistant ? Que cherche-t’elle à prouver, quand la plupart des historiens français, spécialistes de la période de la Deuxième Guerre mondiale, qualifient cette affirmation comme déconcertante, surtout quand elle provient de la bouche de jeunes étudiants communistes qui ne savent rien ou peu de l’histoire de l’occupation et du régime de Vichy.
Les jeunes communistes, "représentés" au Conseil de Paris par "le trop propre" Ian Brossat, semblent ignorer que le Parti communiste fut interdit en France dès le 26 septembre 1939 par le gouvernement de la République, lui-même dirigé par un chef du Front populaire -Edouard Daladier- pour avoir approuvé une sombre alliance entre Hitler et Staline. Le Pacte germano-soviétique ou Pacte Molotov-Ribbentrop, officiellement Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique, désignait des accords diplomatiques et militaires sulfureux signés entre le IIIe Reich et l'URSS. Ces accords concluent le 23 août de la même année aboutirent, 8 jours plus tard, à l’attaque allemande meurtrière contre la Pologne et surtout à son invasion par l’URSS.
Alors, quand Madame Hidalgo réagit en disant "c’est pour moi une immense joie et une très grande fierté. C’est un formidable message qui est adressé à toute la gauche parisienne", nous sommes en droit de nous interroger sur le bien fondé du "formidable message" de la candidate à la Mairie de Paris, que dis-je de cette alliance qui prévoit que 13 sièges soient réservés au PCF au Conseil de Paris contre 8 aujourd’hui, de la confiance d’un parti qui jadis avait honteusement fermé les yeux sur un Traité sordide.
Bien évident l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ne suscite des réactions désormais qu’au regard de sa lecture. Mais aujourd’hui, une troisième guerre semble déclarée. Politique bien sûr, mais aussi intellectuelle, pernicieuse. Celle qui tenterait de faire croire avec de jolis sourires que le PS prévoirait d’atteindre ses objectifs pour Paris. L’accord incluant des propositions chères aux communistes, comme leur objectif des "30 % de logements sociaux à l’horizon 2030" repris il y a quelques semaines par Anne Hidalgo, "la mise en place de la gratuité des premiers m3 d’eau sous condition de ressources" ou encore "la programmation d’embauches nettes de personnels titulaires pour tout nouvel équipement public", sent l'escroquerie politique à plein nez. À ce choix pro-PS, comme le stipulait le bulletin de vote soumis aux adhérents communistes, l'accord racoleur PS-PCF est sans nulle doute une vaste fumisterie.F/G