Les semaines se suivent et se ressemblent parfois beaucoup, parfois pas du tout. La sériephilie, j’en suis persuadée, se construit petit à petit, au gré des rencontres télévisuelles, amicales, même fugaces. Si parfois l’envie d’accélérer le processus d’apprentissage se fait ressentir, on ne peut décidément pas aller plus vite que la musique. J’ouvre cette nouvelle rubrique qui sera plus un espace où je raconterais ma vie qu’autre chose, soyez prévenu. Enfin, ma vie, c’est un bien grand mot pour une chronique destinée avant tout à vous (ra)conter ma semaine séries. Les “Tops et flops de la semaine” essaieront de répondre à ce besoin absent de me remémorer ce que j’ai regardé au cours des sept derniers jours. Le blog avait été créé dans cette optique de souvenir, voilà donc un nouveau moyen de satisfaire cette volonté. Sans plus attendre donc, le premier “Tops et flops”.
Tous les lundis matin je me répète la même chose dès que j’entends le réveil “Urggghh…”, oui bon c’est plus grogner que répéter quelque chose mais prononcer des mots cohérents avant 8h c’est physiquement impossible pour moi, donc je me dis “Urggghh… c’est encore passé trop vite”. Surtout quand au milieu du train-train “Renault, Boulot, Dodo”, j’ai la chance de regarder quelques épisodes de séries. Mon évasion quotidienne, quand j’en ai envie.
La semaine dernière donc, ma semaine a été rythmée par le très bon épisode de Once Upon a Time. C’est curieux d’ailleurs parce qu’on m’avait prévenu que cet épisode dépassait les attentes (basées sur le début de saison 3, attentes très basses donc). Je me demande si l’enthousiasme dont j’ai fait preuve avant le visionnage a influencé en partie ou totalement mon avis sur lui. Je ne le saurais jamais, je suppose. Le troisième épisode de cette saison 3, intitulé Quite A Common Fairy, voit apparaître la Fée Clochette (Tinker Bell), qui, sans surprise, a un destin étrangement lié à celui de Regina. Plutôt absente depuis ce début de saison, cantonnée au rôle de la méchante dont personne ne veut, elle a conscience que sans Neu-neu et Neun-neu (a.k.a les Charmings) elle ne pourra pas sauver son fils. Ses maigres tentatives pour leur venir en aide sont aussitôt déboutées, encore plus dans cet épisode lorsque Tinker Bell s’avère être leur seul espoir de pénétrer dans l’antre de Peter Pan. Finalement rythmé et cohérent, cet épisode a plutôt bien géré les flashbacks sans pour autant être transcendant, évidemment puisque la comparaison se base sur les deux précédents épisodes. Encore une fois, dès que Once Upon a Time revisite l’histoire de Regina, la série retrouve de sa superbe portée par Lana Parrilla toujours aussi excellente dans son rôle. Le seul bémol à cet épisode est Mulan, le personnage lesbien jeté en pâture aux fans qui réclamaient depuis longtemps un peu de diversité dans ses personnages. Malheureusement ratée, cette scène n’a fait office que de remplissage.
Quelle série a donc trouvé toute satisfaction à mes yeux lors de cette semaine ? Cocorico (je crois que plus personne ne dit ça mais bon), c’est une série française. Afin de rattraper mon retard et de pouvoir regarder la saison 3 en live sur France 4, j’ai entamé un marathon de la saison 2 de Hero Corp la semaine dernière. 15 épisodes. 15 petits moments de bonheur, d’humour, de découverte. Mon amour pour Doug, Klaus et Burt en est sorti grandi. C’est plutôt rafraîchissant quand une série française parvient à se dépasser, avec toujours en ligne de mire la finalité de son héros. Simon Astier a récemment déclaré que Hero Corp était pensée pour 7 saisons. C’est rassurant de savoir qu’il sait où il va. Mon seul regret, peut-être pour le moment, est que je n’adhère toujours pas au jeu d’Agnès Boury (Marie, la tante de John). Ses petites interventions à base de “j’veux pas être pessimiste mais ça pue vraiment du cul !” me laissent perplexe. La relation (encore secrète/cachée/peu développée) avec Valur me fait cependant l’apprécier.
Plus tard dans la semaine, j’ai opéré une direction vers l’outre-Manche. Après le visionnage de l’excellent pilot dimanche dernier, enfin dimanche en huit, vous voyez, il y a dix jours quoi, j’ai poursuivi la première saison de la désormais formidable The Wrong Mans. Je n’ai pas pu résister, j’ai rattrapé mon retard et me suis délectée à chaque minute, de l’épisode trois notamment. J’ai ressenti cette impatience que l’on a parfois lorsque l’on s’apprête à lancer un épisode. On *sait* que la série est bonne, on en attend beaucoup mais elle nous le rend bien. Dans un état d’esprit entre j’ai-besoin-de-me-relaxer et je-suis-toute-acquise-à-ta-cause, les épisodes deux et trois tombaient à point nommer. D’une part parce qu’il fallait bien trouver quelque chose à regarder qui ne soit franchement pas médiocre (coucou rentrée américaine), et d’autre part parce que c’est le genre de série d’hiver que j’aime beaucoup regarder, bien installée dans le canapé, emmitouflée, à attendre patiemment que le dîner se fasse. Bon, ça, ça n’arrive jamais évidemment. A moins de se faire livrer, et encore, il faut se lever, qui a envie de se lever ? Voilà, personne. Il me reste seulement deux épisodes de The Wrong Mans à regarder, ensuite il faudra patienter pour la saison 2 de Last Tango in Halifax, encore une britannique, qui arrivera sur mon écran en décembre. Que le temps semble déjà long.
Malheureusement, tout n’est pas toujours top (hum…), il y aussi des flops. Quand je me lève en retard, soit quasiment tous les jours, c’est un flop. Quand j’oublie de faire quelque chose, ou de résilier un contrat avec mon opérateur téléphonique, c’est un gros flop. Ma vie quotidienne est en fait peuplée de flop en tous genres. La vie sériephilique n’y échappe évidemment pas. Cette semaine, enfin la semaine dernière vous aurez compris, l’épisode 4 de Trophy Wife intitulé The Breakup (qui a d’ailleurs réalisé le pire score d’audience depuis le pilot, à 4,12 M de téléspectateurs) était pour le coup un bien beau flop. Mal réalisé, mal écrit, scénario inintéressant, et caricature des personnages. Seul Bradley Whitford s’en sort, et encore ce n’était pas glorieux. Mon amour pour lui n’est pas incommensurable non plus, faudrait voir à ne pas trop verser dans la médiocrité.
D‘ailleurs, au rayon médiocrité du supermarché des séries, Grey’s Anatomy remporte la palme pour ce début de saison 10 (la dernière?). Le 10.05, I Bet It Stung, comme tous les autres avant celui-là d’ailleurs, manquait de quelque chose. Cette saison manque de quelque chose et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je ne suis plus autant passionnée par les personnages. Shonda Rhimes et le bonheur (de ses personnages j’entends) ne vont pas ensemble. Meredith et Derek n’ont jamais été aussi chiants que depuis qu’ils sont parents. Les interrogations de cette dernière sur son rôle de mère ne sont même pas assez creusées pour être prises au sérieux. Seule Cristina, qui va d’ailleurs partir au bon moment selon moi, réussit à sortir du lot, à illuminer un bien terne épisode. La storyline d’Alex, téléphonée, ne parvient pas non plus remonter le niveau tant son implication, à lui, est dérisoire. On s’en ficherait presque. La writer’s room est franchement en mal d’inspiration, et moi ça me met le moral en berne.
Voilà pour ma semaine, pour mes tops, pour mes flops. Rendez-vous peut-être dans sept jours :).