On parle toujours de la dette abyssale, jamais de la créance. Et pourtant qui dit dette dit créance, de même que tout passif a son actif, tout bon comptable vous le dira. En comptabilité en partie double (le comptable est toujours un agent double), la colonne débit doit égaler la colonne crédit sinon le comptable est pendu à la potence.
La potence du comptable est une potence double. A gauche on pend les débits, à droite les crédits ou pour un compte de bilan les actifs et les passifs:
Mélenchon vous dira que pour combler l’abysse de la dette, il suffit de cesser de rembourser les créanciers, et que, si certains rechignent, on les pend à la potence, la vraie à un seul bras, le gibet de Villon (ah ça ira, ça ira, les banquiers à la lanterne…) C’est le côté Danton de Mélenchon « tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine ! »
Vocabulaire.... Pas de soucis, je ne vais pas en dire plus ni sur le plan comptable, ni sur le plan politique. Je voulais simplement en venir à tous les mots créer partir du credo latin. Credo, je crois – credere croire…
Le créancier donc celui qui croit qu’on va lui rembourser sa créance.
Crédibilité, la qualité de quelqu’un ou quelque chose qui peut être cru, crédible donc. Ne pas confondre avec crudité même définition.
Crédit et discrédit, créditer, accréditer et discréditer.
Crédulité. Crédule et incrédule
et même recru… de fatigue,
l’autre recru, le militaire, vient de crescere, croître.
Crédencial, permis d’extraction du mineur ou papier du pèlerin.
Croire bien sûr et mécroire, croyance, croyant, incroyable, mécréant.
La croyance est proche de la foi, fides en latin, qui a donné à la fois confiant et perfide… mais j’arrête là sous peine de tirer toute la pelote du dictionnaire