Où il est question de tempête!

Par Vivresansargent

23/10/2013

Échec total de la mission !

J’ai mal choisi ma nuit pour dormir dehors. A presque 23h, je quitte mes camarades de l’auberge pour aller m’installer sous le profond préau du parking de l’ancienne église de Vézelay. J’ai récupéré un grand carton que je pose sur le sol. Par dessus, j’installe une couverture que Jérôme, le tenancier de l’auberge, m’a gentiment offert et enfin mon tapis de mousse rose bonbon. Je plie mon pantalon et ma veste dans lesquels se trouvent mes papiers et je balance le tout au fond de mon sac de couchage. Je fais un nœud avec le lacet de mes chaussures pour les fixer sur le sac à dos. Je me faufile dans mon duvet. Je branche la radio sur « rire et chansons » et commence ma nuit.

Après seulement quinze minutes, la tempête est de retour. Une pluie diluvienne, appuyée par un vent à arracher son orgueil à un empereur, détrempe le village et son parking. Le carton sert finalement de protection et après dix minutes, il ne me protège plus vraiment. Je rigole tout seul devant cette situation burlesque à souhait. Il me faut me rendre à l’évidence, ce n’est pas la bonne nuit pour dormir dehors ! Je dois remballer mes affaires en un instant et prendre le chemin du retour vers l’auberge. Je cours et saute au dessus des fleuves, des torrents et des océans qui dévalent la rue principale qui s’avère être une piste noire en temps de neige tant le pourcentage de sa pente est important.

De retour à l’auberge, les rires de mes camarades fusent. Je leur ai expliqué ma démarche, de vouloir dormir dehors pour dormir dehors. Le plus drôle c’est que l’un d’eux, Alexandre, surpris par ma démarche, m’a dit, avant que j’aille m’installer dehors, que parfois, il ne faut pas forcer le destin et que les choses doivent être faite quand elle doivent être faite, pas avant, pas après.

Je retiendrais la leçon.