Big Bad World // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN
Je vous avais parlé de Big Bad World il y a de ça maintenant un peu plus de huit semaines et je reviens donc vous en parler à l'issue de cette première saison. L'envie de cette
petite comédie est de nous dépeindre la vie de cette bande de potes. Globalement c'est assez convaincant et même amusant mais si l'on creuse un peu plus, finalement on se rend compte que cette
huitre est un peu creuse. Le problème est que les personnages n'évoluent pas tellement et ce même si la série tente d'intégrer quelques éléments comme des relations entre les uns et les autres.
Blake Harrison tente de revenir sur le devant de la scène depuis la fin de The Inbetweeners et je dois avouer que je m'attendais à ce que cela soit dans le même
esprit. Une comédie déjantée. Surtout que l'on est sur Comedy Central UK, une chaîne à qui l'on doit déjà la très bonne Threesome (qui reviendra prochainement
pour une saison 3). Je dois avouer que je suis un peu déçu car après un premier épisode prometteur (sans lever des montagnes non plus), je n'ai pas réussi à voir la série grandir et s'élever.
Elle reste un peu trop dans sa zone de confort et ne cherche donc pas vraiment à renouveler son propre univers.
Ce qu'il y avait à faire avec Big Bad World c'est justement se moquer des principes et tenter d'utiliser tous les clichés que la série utilise à bon escient. Ensuite les
personnages qui avaient du potentiel ne sont pas très bien exploités. On se rend compte que l'on a ici des archétypes du genre. Si dans Threesome les clichés étaient tous
utilisés pour mettre en valeur l'univers et pour lui donner une vraie énergie, Big Bad World ne parvient pas à soulever les foules. C'est dommage car j'aurais bien aimé voir une
série originale, une série qui puisse me faire rire et qui puisse un peu sortir des carcans de la comédie anglaise. Car la comédie anglaise ces derniers temps ne parvient malheureusement pas à se
renouveler. Elle vit alors sur ses anciens succès (et très bons succès, comme la saison 2 de la très bonne Bad Education) et c'est dommage. Les personnages de chacun des
personnages sont certes intéressantes mais les épisodes ne cherchent jamais à s'en sortir comme des moteurs comique.
C'est comme si Big Bad World avait un groupe de personnages et qu'ils avaient créé un univers dans lequel ils se sont coincés tout seul. Je suis certain qu'avec un peu plus de bonne volonté on aurait pu avoir une série plus drôle, plus intéressante, creusant la vie de ses personnages. Les quelques détails de la vie de chacun sont bien pauvres. Notamment car Big Bad World fonctionne sur une sorte de pile de clichés pas toujours très fins. Certaines fois cela fonctionne mais globalement je ne me m'empêcher de me dire que je n'aurais finalement peut-être pas dû aller plus loin que le premier épisode. J'ai tenté de croire que le dernier épisode (oui, même le dernier épisode) allait relever le niveau mais cela reste englué dans la même glu. Ce n'est pas une série qui est indigeste non plus car je n'ai pas non plus eu envie de me frapper le front à chaque nouvelle histoire mais voilà, la série ne va nulle part et la fin de la saison en est alors encore plus décevante (car elle aussi ne cherche pas à aller plus loin que le bout de son nez).
Note : 4/10. En bref, des personnages qui n'évoluent pas, des clichés à la pelle, en somme une comédie fainéante. Dommage.