Le Pr Adam P. Spira, de l’Université Johns Hopkins (Baltimore) et ses collègues aboutissent à ces conclusions à partir des données de 70 adultes, âgés en moyenne de 76 ans et participant à la cohorte Baltimore Longitudinal Study of Aging. Son équipe a examiné si les caractéristiques du sommeil sont associées à l’importance des dépôts d’amyloïde, mesurés par imagerie cérébrale.
L’analyse constate que les durées les plus courtes de sommeil (<5 heures par nuit) et la mauvaise qualité du sommeil sont 2 facteurs associés à une plus grande accumulation de β-amyloïde. Cependant, la méthodologie ne permet pas ici de déterminer le sens de la relation, soit, si les troubles du sommeil précèdent le dépôt d’amyloïde, ou le contraire.
Moins de sommeil, plus de dépôts : Néanmoins, les résultats confirment que chez les adultes âgés, un sommeil plus court et de moins bonne qualité est associé à un dépôt plus important de protéines néfastes. Reste à déterminer si l’optimisation du sommeil peut prévenir ou ralentir la progression de la maladie, concluent les auteurs. Si l’on en croit l’étude récente publiée dans Science, stimuler les voies biologiques qui contribuent, durant le sommeil, à nettoyer le cerveau de ces particules toxiques pourrait représenter une nouvelle option pour ces troubles neuro-dégénératifs.
Source: JAMA Neurology October 21, 2013. doi:10.1001/jamaneurol.2013.4258 Self-reported Sleep and β-Amyloid Deposition in Community-Dwelling Older Adults