Dans mes relations aux autres, je manque d’à propos, de sens de la répartie… Je suis agressive mais à contre courant. Je m’en veux régulièrement de « ne pas avoir su répondre », de m’être laissée surprendre. Et j’accumule des petits coups, des gros coups, des griffures, des claques. Comme tout le monde sans doute. Mais il y en a qui ont la dent dure, qui arrive à vous surprendre alors que vous les connaissez, que vous savez qu’il faut toujours être sur vos gardes. Et à chaque fois c’est pareil, tels des serpents, ils vous endorment, vous vous félicitez que les choses, les relations s’améliorent et vlan, vous voila par terre à nouveau, terrassé par cet uppercut venu de nulle part…
Je fais beaucoup de choses par sens du devoir. Malgré mon expérience, j’ai été surprise par sa démence, je ne l’ai pas vue venir, elle m’a griffé au visage. Depuis, ce n’est plus pareil. J’ai changé, mon regard sur elle a changé. Je n’ai plus cette empathie, cette bienveillance. Tout est devenu un combat où il faut parer les coups, juste pour accomplir des gestes simples d’hygiène corporelle. Alors je n’ai pas envie : pas envie qu’on me crie dessus, pas envie d’être insultée, pas envie d’être sur mes gardes tout le temps. Au fond de moi la décision est prise, je ne l’ai simplement pas annoncée à la famille.
Les autres ont des excuses, des circonstances atténuantes. Avez-vous remarqué que les autres ont toujours plus de qualités que vous n’en aurez jamais ? Pourtant, il n’y a personne à part vous et votre sens du devoir. Jusqu’au jour où vous claquez la porte…
Cet article Je vais bien, ce n’est pas çà… a ete ecrit sur Le journal d'une mère... débordée !.