Ce billet sera très court. La nouvelle qu’il faudrait commenter aujourd’hui soulève tellement d’interrogations qu’il paraît impossible de le faire “à chaud”, surtout si, comme c’est le cas actuellement, le temps manque un peu… Et puis il y aurait presque quelque chose d’indécent à couvrir de paroles plus ou moins oiseuses une telle décision.
Après des années de combat, l’éditeur Mohamed Hashem annonce (sur les réseaux sociaux, naturellement !) sa décision de quitter l’Egypte. Celui qui a fondé en 1998 une maison d’édition, “Merit”, qui s’est rapidement imposée comme une des plus importantes du monde arabe par sa qualité, mais surtout celui que beaucoup considèrent comme “l’âme de la révolution” réclame pour lui, au vu de ce qui se passe aujourd’hui en Egypte (et probablement dans la région) une sorte de “droit de retrait”: il lui faut s’éloigner, partir, prendre de la distance…
Ce geste est d’une immense importance symbolique. Il faudra y revenir. Pour l’heure, on se contente donc de prendre acte d’une décision qui est bien plus qu’un choix personnel mais sans doute, et surtout, un appel à réfléchir.