A mesure que la vie professionnelle approche, les étudiants monteraient une plus grande maturité vis-à-vis des informations qu’ils distillent sur la toile. C’est en tout cas ce qui transparait d’une étude menée auprès de 400 étudiants de Grenoble Ecole de Management par ladite école et Orange dans le cadre de la Chaire Digital Natives. En effet, les résultats montrent que les étudiants vérifient plus souvent leurs informations entre la 2ème année (46%) et la 3ème année (53%) à l’issue de laquelle ils se jetteront dans « le grand bain ».
Plus généralement, les étudiants utilisent pour la plupart d’entre eux (68%) leur véritable identité sur les réseaux généralistes comme Facebook. Le phénomène devient quasi-systématique sur les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo (95%). Ce sont sur les plateformes de microblogging et de partage de contenus que les étudiants privilégieraient l’utilisation d’un pseudo.
Si 49% des étudiants interrogés vérifient de manière régulière les informations, photos ou vidéos exposées sur Internet les concernant en tapant leur nom sur un moteur de recherche, c’est le dépôt de commentaires en ligne qui semble attirer une vigilance particulière. En effet, 27% de l’échantillon n’a jamais laissé de commentaire en ligne et seuls 10% utilisent leur réelle identité lorsqu’ils le font.
Enfin, bien que friands de pratiques digitales, les étudiants ne plébiscitent étonnamment pas les réseaux sociaux professionnels. En effet, l’exposition professionnelle en ligne n’est pas jugée comme stratégique. Peut-être que ce constat montre-t-il l’appétit des recruteurs pour des personnes déjà en poste et illustre les difficultés des jeunes diplômés à entrer sur le marché du travail…