Magazine France

Pourquoi Jean-François Copé aurait dû se réfugier au New Jersey

Publié le 22 octobre 2013 par Juan
La nouvelle avait quelque chose de profondément terrifiant. Elle nous venait d'outre Atlantique où nous savions combien ses habitants savaient déraper dans les pires outrances,. Là-bas, le Tea-Party avait cru un temps gagné les élections.
C'est la fin de la civilisation occidentale... mais au New Jersey.
Aux Etats-Unis, avant la France, notre patrie menacée par je-ne-sais-quelle-déstabilisation de l'ordre séculaire, voici donc que quelques personnes du même sexe (ne criez pas !) se sont donc mariés dans l'Etat du New Jersey.
Là-bas, comme en France plus récemment, il y avait de sérieuses oppositions. Le gouverneur de l'Etat envisageait de porter plainte, mais la Cour Suprême de l'Etat lui a coupé l'herbe sous les pieds en expliquant que "les couples de même sexe qui ne peuvent pas se marier ne sont pas traités de façon égale selon la loi".
Car à Newark, New Jersey, ce lundi 21 octobre, les premiers mariages homosexuels ont été célébrés. Cory Booker, le maire du coin, tous juste élu sénateur, a marié plusieurs couples homosexuels juste après minuit. L'Etat venait de légaliser la chose. "Officiellement, il est plus de minuit, et le mariage est désormais légal dans le New Jersey", a-t-il déclaré.
En France, Jean-François Copé s'est enfoncé dans une mauvaise polémique... avec les opposants au mariage gay du mouvement de ma Manif pour tous.
On croit rêver.
Les propos de Copé, jeudi 10 octobre sur le sujet à France 2, n'ont pas été digérés par certains: "Pour moi, le sujet n'était pas l'union civique ou le mariage mais l'adoption" avait-il déclaré. Et donc l'une des représentantes auto-déclarées du mouvement anti-mariage gay s'est donc livrée à une attaque en règle contre le président de l'UMP, le tout dans un courrier rendu public sans aucune concertation préalable avec le patron de l'UMP. Bref, ça sent la bourde grandeur nature.
"Voilà bien un reniement en bonne et due forme dont je prends acte, tout comme les millions de Français qui (...) ont (...) manifesté contre le principe même de ce ‘mariage'. (...) Il est bien difficile d'accorder sa confiance à un haut responsable politique qui peut ainsi radicalement changer de position. (...) Vous comprendrez dès lors que sans un rappel précis, sincère et explicite de votre plein engagement à nos côtés ‘contre le mariage pour tous' et contre la loi Taubira, les millions de manifestants, citoyens électeurs, sauront se souvenir de ce reniement le moment venu."
Le "moment venu", donc, Copé ne pourrait compter sur ces bataillons-là...
Fichtre ! Quel coup dur !
Evidemment, Copé a couiné grave et sec.
Mais le mal était fait, publiquement.
Lire aussi:


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Juan 53884 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte