OBÉSITÉ: Chez le patient âgé, c'est double risque de perte d'autonomie – InVS- BEH

Publié le 22 octobre 2013 par Santelog @santelog

Et la maigreur aussi, selon cette étude proposée par l’Institut de veille sanitaire dans son bulletin hebdo du 22 octobre. Alors que l’obésité et la maigreur sont fréquentes parmi les personnes âgées à domicile, ce risque associé de perte d’autonomie mérite de renforcer la surveillance nutritionnelle du patient âgé.

Les chercheurs ont analysé les données de 4.296 personnes âgées e 75 ans et plus, participant à l’enquête nationale Handicap-Santé, volet  » ménages « , réalisée en 2008. Ils ont rapproché les données de restrictions d’activité de la vie quotidienne et les ont rapprochées des données d’indice de masse corporelle (IMC). La perte d’autonomie était définie par au moins une restriction d’activité.

Sur l’échantillon,

·   la prévalence de la maigreur (IMC<21) s’élève à 14,9%, à 19,6% chez les femmes et augmente avec l’âge,

·   la prévalence de l’obésité (IMC≥30) s’élève à 14,6% et diminue avec l’âge,

·   le risque de perte d’autonomie est

-   chez les hommes,

§en cas de maigreur, plus que multiplié par 2 (OR : 2,7) vs un poids normal,

§en cas d’obésité, presque multiplié par 2 (OR : 1,9),

-   chez les femmes,

§en cas de surpoids, accru de 70% (OR : 1,7),

§en cas d’obésité, presque multiplié par 3 (0R : 2,9).

Après ajustement avec les facteurs de confusion possibles ((âge, statut matrimonial, niveau d’études et revenus), le risque de perte de mobilité est significativement plus élevé chez les femmes obèses que chez celles de corpulence normale.

En synthèse, alors qu’au-delà de 75 ans, une personne âgée à domicile sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité et 14,9% en situation de maigreur et que ces situations doublent globalement le risque de perte d’autonomie, la promotion d’une alimentation favorable à la santé des seniors et d’une activité physique adaptée doit être renforcée. Là encore, les auteurs plaident pour la mise en place d’une surveillance nutritionnelle des personnes âgées à domicile et en institutions, avant de mettre en œuvre des d’actions de santé publique spécifiques destinées lutter contre la dénutrition comme l’obésité.

Source: InVS BEH N°33-34 | 22 octobre 2013

Accéderau dossier  » Prise en charge de la dénutrition chez le patient âgé « 

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