VIH: Vers une meilleure sensibilisation au dépistage? – InVS- BEH

Publié le 22 octobre 2013 par Santelog @santelog

Malgré une stabilité du dépistage du VIH en 2012, ce bilan sur le dépistage du VIH, proposé par l’Institut de veille sanitaire dans son dernier bulletin, fait état d’une augmentation du nombre de sérologies positives détectées en 2012, laissant espérer une meilleure sensibilisation au dépistage des personnes les plus exposées au VIH. Avec une offre de dépistage aujourd’hui élargie, en particulier avec la mise en œuvre des TROD et un taux de 80 sérologies pour 1.000 habitants, la France se situe aujourd’hui parmi les tout premiers pays de l’Union européenne en termes de dépistage du VIH.

Car proposer le dépistage du VIH à l’ensemble de la population, en la renouvelant aux groupes les plus exposés, c’est bien l’objectif du Plan national de lutte contre le VIH/sida de novembre 2010, afin d’élargir la prise en charge précoce de l’infection.

Néanmoins, malgré les actions de communication de l’Inpes à la suite de la publication du Plan, entre 2011 et 2012, le nombre de sérologies sera resté stable à l’échelle nationale, et aura seulement augmenté en Outre-mer et en Île-de-France. Ainsi, en 2012, 5,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées, dont 11.064 confirmées positives, soit 169 par million d’habitants. Un nombre en augmentation de 5% par rapport à 2011 à l’échelle nationale et de 15% en +Outre-mer. Il y a toujours disparités sur le territoire, ainsi, dans les DOM, en IdF et en Paca, l’activité de dépistage rapportée à la population est de 1,2 à 2,5 fois plus importante que la moyenne nationale, tout comme le nombre de sérologies positives, de 1,6 à 9 fois plus élevé que la moyenne nationale.

Le rôle essentiel des CDAG et des TROD : Si les laboratoires de ville réalisent toujours les trois-quarts des sérologies VIH, il faut souligner la part des CDAG dans les sérologies anonymes qui révèlent la plus forte proportion de résultats positifs ainsi que le développement des TROD, soit 31.700 en 2012 vs 4.000 en 2011 sur la période septembre-décembre. En effet, 10,5‰ des dépistages via TROD se sont avérées positifs, vs 2 à 3,5/‰, tous diagnostics confondus et selon le caractère anonyme de la sérologie. Alors que l’expérimentation des TROD doit se poursuivre jusqu’en 2014, ces premières données, dont un taux de 30% de premier dépistage, confirment la bonne pénétration du dispositif auprès de cibles délaissées et vulnérables. D’ailleurs, la moitié des tests TROD positifs a été obtenue dans le cadre d’opérations allant à la rencontre de publics prioritaires.

Enfin, le bilan fin 2013, permettra de préciser la signification de cette évolution. Le dépistage a-t-il bien été proposé à des personnes plus exposées en leur permettant ainsi de bénéficier d’un diagnostic plus précoce, ou s’agit-il d’un recours répété au test de personnes déjà séropositives ?

Source: InVS BEH N° 33-34 – 22 OCTOBRE 2013

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