Christian Delarue veut garder le pognon pour la CGT !
Publié Par Léopold Saroyan, le 22 octobre 2013 dans SyndicalismeDans un billet aussi mal écrit que peu consistant sur le fond, Christian Delarue, syndicaliste CGT, donne son avis mal éclairé sur un article de Vincent Bénard paru sur Contrepoints. Réponse et explications.
Un billet d’humeur de Léopold Saroyan.
La première question que s’est posée l’auteur de l’article publié sur le site de Mediapart était : d’où parle Vincent Bénard. Nous avons fait de même dans le paragraphe ci-dessus en détaillant ce qu’est l’organisation à laquelle appartient M.Delarue. Passons aux « arguments de ce monsieur », qu’il développe dans ce petit article.
D’abord, il voit la fiscalité progressive comme une « spoliation au profit de l’agent économique le plus inefficace qui soit, l’État ». Comme si l’État ne travaillait que pour lui même en une sorte d’auto-entretien stérile de sa machine sans produire de services à grande valeur d’usage pour les usagers ! La fiscalité progressive est vue par les couches populaires qui le savent comme la plus juste, beaucoup plus que la TVA qui est plus prédatrice car impôt de consommation frappant dès le premier passage en caisse.
On peut saluer le fait que ce syndicaliste CGT dispose de l’omniscience suffisante pour savoir ce que pense le peuple français. Cela peut paraître dérisoire d’accrocher l’argumentation de ce monsieur sur ce détail, mais il est en réalité capital : M.Delarue s’exprime comme un politicien, pas comme un syndicaliste. La CGT n’est pas un vrai syndicat, c’est une coalition d’intérêts (de pouvoir, financiers, etc.) dont l’objectif est d’être au service de ses membres (comme un parti politique). Mais passons, revenons à l’impôt progressif : même la très à gauche encyclopédie Wikipédia est obligée d’avouer neuf défauts majeurs de la progressivité de l’impôt. Autrefois la CGT siégeait au Comité Central du Parti Communiste Français, on ne sera pas étonné de découvrir que la progressivité de l’impôt est réclamée dans le Manifeste du Parti Communiste. Il s’agit ici à la fois d’idéologie (la CGT est très très à gauche), mais aussi d’intérêts matériels : la progressivité de l’impôt rend le calcul et la collecte de celui-ci très complexe, ce qui nécessite énormément d’employés du fisc, ce qui permet donc d’accroître le nombre de fonctionnaires, et donc d’adhérents à la CGT.
Obsédé de rentabilité notre libéral ne voit pas que derrière l’État fiscal il y a l’État social dont toutes les couches populaires ont besoin, pour la santé gratuite, l’éducation nationale gratuite, le logement social à bas tarif pour les couches modestes, etc… Il voudrait revenir au pur capitalisme du XIXe siècle et à la dureté de ses rapports sociaux.
Alors là évidemment le syndicaliste CGT a besoin, un peu comme ces mendiants malodorants et estropiés dans le métro, de faire pleurer dans les chaumières pour soutirer de l’argent aux Français. Il lui suffit de dire « le libéralisme, c’est la Loi du Plus Fort » et hop, le tour est joué. La propagande de l’Éducation Nationale (autre place forte colonisée par la CGT) fait le reste, les Français redoutent les solutions libérales. Outre le fait que M.Delarue confond capitalisme (un système d’organisation économique) et libéralisme (une doctrine politique), il répète une ineptie depuis longtemps réfutée par les libéraux, non le libéralisme n’est pas la loi du plus fort. Pour de plus amples développements, nous renvoyons nos lecteurs à ces deux articles de Contrepoints :
- Le libéralisme, c’est la loi du plus fort
- Le renard libre dans le poulailler libre
D’autres « arguments » sont développés dans l’article de M.Delarue, article qui ne fera certainement pas date dans l’histoire des idées ou celle du journalisme, ils sont tout aussi indigents, fallacieux, superficiels, et pour ainsi dire pour la plupart mensongers ou farfelus.
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