C'est une leçon d’esthétique et aussi de vie. En entrant dans l'intimité de cette reine de France on y découvre un être dévoué à sa fonction, essayant du mieux qu'elle peu de s'intégrer aux mœurs qui font la France de ce temps mais gardant un charme doucement autrichien aux tons pastels. Tour à tour enfant, princesse, femme, amante, reine, petite-maîtresse, libertine, joueuse, bergère, mère ... mais aussi dupée, abandonnée et finissant à la Révolution dans une tragédie sans nom. Du reste je me demande encore qui tire alors les ficelles de cette farce abjecte où l'on cherche à tout prix à discréditer la France et à l’affaiblir … Comment par exemple est-il possible qu'un simple quidam, reconnaissant le roi en fuite en comparant son visage à celui d'une pièce de monnaie puisse être à l'origine de son arrestation sans effusion de sang ? Comment un roi et sa famille peut-il se déplacer, à un tel moment sans une garde rapprochée discrète mais imposante ? Cela ressemble plus à un guet-apens bien organisé qu'à une fuite.
En montant sur l'échafaud, Marie-Antoinette marche sur les pieds de son bourreau : « Je vous demande pardon, Monsieur » dit-elle. Ce sont ses derniers mots ; des paroles dignes de rendre béats d'admiration n'importe quels petites-maîtresses et petits-maîtres ! Paix à son âme !
Marie-Antoinette, la vie à Versailles, de Hélène Delalex, Alexandre Maral et Nicolas Milovanovic, Éditions du Chêne – Hachette livre, Octobre 2013.
Photographie suivante : Chiffre de Marie-Antoinette (MA) provenant de la première de couverture
de l'ouvrage.