J’avais déjà prévu avant le match parler de la peu
inspirante cédule dévolue au lundi soir dans les dernières réflexions et le
snooze fest de ce soir n'aura servi qu'à renforcer cette conviction.
Vikings 7 Giants
23
Les locaux parcourent beaucoup de terrain sur leur looonnnngue
première possession, mais ça se termine par un placement. N’empêche, 17 jeux,
aucune interception pour Eli, on appelle ça une petite victoire!
Josh Freeman est le dernier gagnant en lice à la loterie « qui
veut être le QB des Vikings cette semaine? ». Sans surprise, il ne
maîtrise pas vraiment le cahier de jeu encore.
Brandon Jacobs est incapable de prendre part à la rencontre,
mais devinez qui est de retour? Peyton Hillis, le one-hit wonder blanc des
Bruns! Enlevez sa photo des peintes de lait, on l’a retrouvé, il joue ce soir
pour New York!
COUP DE THÉÂTRE, Marcus Sherels qui avait amassé un
mirobolant 8 verges sur 4 retours de bottés de dégagement jusqu’ici cette
saison, s’échappe sur 86 bornes et inscrit les Vikings à la marque, Devin Hester
Style! 7-3 Vikes.
Une couple de pénalités sans conséquences sont appelées sur
le jeu et l’arbitre se lance dans un bégaye-o-thon de première qualité. Ce n’est
pas ce classique, mais le monsieur est manifestement mêlé!
Eli retraverse de nouveau le terrain, de nouveau sans
décocher une interception. C’est bien sûr, il joue contre moi en Fantasy
Football, donc c’est cette semaine qu’il ne créera pas de revirements!!! Il complète même la séquence dans la zone de
buts grâce à un bel attrapée de Rueben Randle 10-7 Giants qui dominent
complètement la possession du ballon. Ça
restera le score jusqu’à la demie.
Comme pause de la mi-temps, on chiale sur ces journalistes
braillards qui se plaignent le ventre plein. Mike Reilly d’ESPN est devenu
le 428e pousseux de crayon à se plaindre que le Super Bowl de cette
année sera disputé au froid dans la swamp du New Jersey. En plus les
hôtels des médias seront loin des lieux de pratique des joueurs. Pauvres ti-choux!!! Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j’ai très hâte au
Grand Match dans la Grosse Pomme et j’espère que les éléments s’inviteront à la
fête. Parlant de fête, faites juste imaginer les partys qui auront lieu la
semaine précédent l’événement sur Times Square (il y aura même un toboggan géant!) et essayez sérieusement de me dire que vous préfériez célébrer à Indianapolis!
Petit rappel, le meilleur match des éliminatoires 2012 (Ravens
– Broncos à Denver) a aussi été le plus froid. En fait, le mercure affichait –
11 degrés Celcius au début de match, ce qui a de fortes chances d’être plus
frais que ce qu’il fera aux Meadowlands en février. Demandez à Joe Flacco si ça l’a dérangé!
De retour au match, Minnesota continue de ne rien foutre en
attaque, mais les unités spéciales font de nouveau la différence. Rueben Randle
échappe la roche, recouverte par un autre Viking inconnu, Cullen Loeffler. Les
mauves sont déjà en position de placement.
INTERCEPTION. Josh Freeman gâche le cadeau de ses unités
spéciales en lançant la peau de cochon dans les mains d’Antrel Rolle qui a le
gros défaut de jouer pour les Giants. M.
Rolle, Rueben Randle vous doit une bière!
Donc, New York reprend le ballon, botchent 3 jeux et
dégagent de nouveau. Ensuite, les Vikings font de même. A date, l’affrontement
rempli ses promesses : on s’attendait à de la marde et nous sommes servis!
La comédie d’erreurs se poursuit alors que Marcus Sherels, le
héros de la première demie échappe la roche profondément dans sa zone, lorsque
plaqué par ce qu’on présume être un coup de vent ou un homme invisible. New
York recouvre et Peyton Hillis (oui, oui), inscrit le touché. 17-7
Vous n’avez pas encore lu le nom d’Adrian Peterson dans ce
résumé. Normal, All Day ne revendique que 26 verges de gains après 3 quarts.
Les bleus y vont d’une longue poussée qui fait une large
place à Peyton Hillis qui nous remémore ses beaux jours à Cleveland avec ses deuxièmes
efforts. Les G-Men en tireront un placement avant qu’une autre gaffe des
Vikings sur les unités spéciales redonnent la balle aux bleus encore une fois
loin en zone adverse. Ça rapporte un autre placement. 23-7, vous suivez encore?
New York l’emporte finalement par ce score. Ce ne fut rien
de très convainquant, mais cette victoire devrait enlever une tonne de pression
sur les épaules du club. De l’autre côté, la défensive du Minnesota a
suffisamment bien joué pour l’emporter, mais Josh Freeman fut misérable. Une
partie peut être imputée à sa méconnaissance des stratégies offensives de sa nouvelle équipe, une autre au
blocage déficient devant lui, mais ce n’est définitivement pas le genre de
performance qui incitera Leslie Frazier à lui faire confiance.
Les dernières
réflexions
On jase du match Patriots – Jets dans cette édition des
réflexions en mettant la loupe sur Geno Smith et sur la fameuse pénalité
infligée aux Pats en prolongation.
Geno Super-Héros! :
Lorsqu’il a glissé, puis glissé au repêchage après avoir été haché menu par les
Mike Mayock de ce monde, plusieurs d’entre nous en avons conclu que Geno Smith
n’était pas très bon. Lorsqu’il s’est retrouvé partie prenante du cirque
quasi-permanent entourant les Jets en plus, nous prenions des paris sur le
moment où il irait rejoindre Tim Tebow et Vince Young au rang des chômeurs. Par
moments, le QB des Jets donne raison à ses détracteurs, mais il faut
reconnaître qu’il fait tranquillement sa place chez les verts. Le jeune impressionne par son cran et, que ce
soit contre Atlanta, Tampa Bay ou Buffalo, il se forge déjà une réputation pour ses remontées en fin de match. Hier, la
défensive et Chris Ivory ont fait le gros du travail, mais le jeune QB a aussi
contribué, utilisant un autre de ses attributs, la vitesse, pour inscrire le TD
qui
a procuré l’avance aux siens au 3e quart. Il est trop tôt pour dire
si Geno Smith s’établira de façon durable dans la NFL, mais s’il conserve son
flair pour le dramatique et qu’il diminue les revirements, le NYJ aura réussi
un vol en 2e ronde. En attendant, les verts pointent à 4-3, un match
seulement derrière les Pats dans l’AFC Est, et avec une bonne défensive et un
jeune QB à son meilleur lorsque l’enjeu augmente, ils sont légitimement dans la
course.
La classe de Manning :
Si l’organisation des Colts et les gens d’Indianapolis ont bien livré l’hommage
à Peyton Manning dimanche soir, je veux aussi m’attarder à la classe du # 18. A
la fin de la rencontre, alors que la défaite n’était manifestement pas digérée
et que toutes les caméras étaient braqués sur lui, Manning a pris le temps de
saluer ses anciens coéquipiers, mais aussi beaucoup du simple personnel de match, les gardiens de sécurité, préposés au terrain, etc. A noter, ces
poignées de mains étaient sincères et Manning semblait avoir un bon mot pour
tous ces gens en plus d’établir un contact visuel avec chacun. Manifestement, le
QB reconnaissait ces employés qui se sont dévoués à son service lorsqu’il était
un membre des Colts et il les a traités avec respect. Bref, nous étions loin des empoignades impersonnelles et automatiques servies par tant de vedettes dans de telles situations. Trop de personnalités se comportent comme si le monde tournait autour de leur nombril. C’était
donc agréable de constater que, dans une situation où il devait être
extrêmement désappointé du résultat de la partie qui venait de se terminer, le
Sheriff a de nouveau fait étalage de sa classe et de son savoir-vivre.
Les héros et les
zéros : La confrontation Green-Johnson, l’horaire des MNF et une
certaine décision controversée figurent au palmarès hebdomadaire.
Les héros de la semaine : Les duels annoncés ne
livrent pas toujours leurs promesses, mais celui d’hier entre deux des meilleurs
receveurs de la profession a tenu parole. AJ Green a donné le ton dès le début
de l’affrontement avec une bombe de 82 verges et, malgré l’incapacité de son quart-arrière à lui servir des bons ballons dans les zones profondes quand il est démarqué, il a terminé le match avec 155 verges
de gains. Aussi bon soit-il, Green n’était que le 2e meilleur WR sur
le terrain du Ford Field toutefois, car Calvin Johnson s’est donné en
spectacle. Admirez ses 2 réceptions pour des touchés, c’est de l’art! Lorsque
ce gars-là est en forme, il devient une bête impossible à stopper. C’était le cas hier. Du bonbon!
Le zéro de la semaine : Il fut un temps pas si
lointain ou la rencontre du lundi soir représentait l’événement de la semaine
dans le petit monde du football. Les
temps ont bien changé et le match du dimanche soir est maintenant celui qui a
la faveur des dirigeants de la ligue. N’empêche que je n’ai pas souvenir d’avoir
vu une si mauvaise cédule pour le MNF. Bien sûr, les effondrements des deux clubs
s’affrontant hier, ainsi que ceux des Falcons et des Texans par exemple n’aident
pas, mais en regardant la cédule restante, une seule rencontre (le 2 décembre
entre les Saints et les Seahawks) fait saliver. En contrepartie, nous devrons endurer un Buccaneers – Dolphins et une flopée de matchs à sans unique, comme
devrait l’être celui de la semaine prochaine entre Seattle et St Louis. ESPN a
été relativement chanceux jusqu’ici alors que l’affrontement Falcons – Jets par
exemple fut plus intéressant que prévu tandis que le Miami – Nouvelle-Orléans
qui devait être sans saveur fut relevé par le fait que les 2 formations étaient
invaincues au moment de l’affrontement. N’empêche, la tradition du lundi mérite
plus de considération.
Le mulligan de la semaine : Nous l’appellerons désormais
« The Call ». La punition de 15 verges signalée contre les Patriots
en prolongation n’a pas fini de faire réagir. Techniquement, la bonne décision fut rendue en vertu d’une nouvelle règle mise en place cette saison afin de protéger les
joueurs de ligne. De plus, l’ancien arbitre Mike Pereira nous a appris sur
Twitter que les arbitres ont été avisés par leurs supérieurs d’appliquer le règlement
dans une réunion de groupe la semaine passée. Des publications ont aussi noté que
les Pats ont employé la stratégie dans le passé et même que l’équipe avait été
avertie de cesser ce manège plus tôt dans la partie. Malgré tout cela, je continue à croire qu’il
s’agit d’une décision extrêmement délicate et que le timing pour la rendre pour
une première fois en situation de match était très discutable. D’ailleurs, la
Nouvelle-Angleterre n’est pas le seul club qui « trichait », car la
NFL a reconnu aujourd’hui que les Ravens auraient dû être punis plus tôt cette année sur un placement
raté par les Dolphins qui aurait pu envoyer ce match en surtemps. Chose certaine,
cette fois-ci, on ne pourra pas se plaindre que les décisions des zébrés
favorisent toujours les Pats!!