Photo extraite du site Internet de
Mirta Caviello, la fille du Maestro
Aujourd'hui, le tango rituel sera... une milonga. En l'occurrence, Un baile a beneficio, de Juan Carlos Caviello et José Alfredo Fernández, dans un célèbre enregistrement qu'en fit Osvaldo Pugliese avec son orchestre et le chanteur Jorge Vidal
Le cœur de la soirée sera consacré à un échange sur les souvenirs du récipiendaire, dans le cadre des Plenarios intitulés Las estrellas del Tango cuentan sus éxitos (les étoiles du tango racontent leurs succès). Juan Carlos Caviello conversera avec Gabriel Soria et Horacio Ferrer. Né en banlieue populaire, à Quilmes, il s'installe tout petit dans le sud de Buenos Aires et commende à étudier son instrument fétiche à l'âge de sept ans, ce qui en soi est déjà un petit exploit, quand on connaît la complexité du clavier en question. Quelques mois plus tard, il est déjà devant le public que ce jeune prodige stupéfie au point que très vite il est surnommé El pibe del bandoneón (le môme au bando). Un peu plus tard, il entre dans le Quarteto de Roberto Firpo, un des plus grands musiciens de la Guardia Vieja. Très vite encore, il se met lui-même à enseigner et il compte maintenant plus de soixante-dix ans d'expérience pédagogique...
Dans l'espace artistique, il prendra en mains le bandonéon de Aníbal Troilo(2), qui trône habituellement dans sa vitrine du Museo Mundial del Tango, dans le couloir qui mène à la petite salle de conférence, et avec cet instrument mythique, il interprétera quelques solos.
Quelle somptueuse soirée en perspective ! Dommage que Solange Bazely, la meilleure spécialiste de l'histoire de cet instrument (une Française, cocorico !), ne puisse en profiter...
Entrée libre et gratuite comme toujours au siège de la Academia, Avenida de Mayo 833, au premier étage, dans la limite des places disponibles.
(1) Jaula Mágica, surnom donné au bandonéon de Aníbal Troilo (Pichuco) par Horacio Ferrer dans un tango qu'il a écrit et dont Raúl Garello a composé la musique. Ce nom paraphrase le titre d'un célèbre opéra de Mozart, Die Zauberflöte, en français La Flûte Enchantée, en espagnol La Flauta Mágica. J'ai traduit La Jaula Mágica (la cage enchantée) dans l'hommage que j'ai rendu en français à Horacio Ferrer, dans le numéro 20 de la revue Triages, paru en juin 2008 (p 91), disponible chez Tarabuste Editions (voir les informations dans la Colonne de droite de Barrio de Tango ou sur mon site Internet, à la page Livres, www.denise-anne-clavilier.fr). (2) N'oubliez pas en 2014 le Centenaire Troilo qui permettra au monde entier de se joindre aux célébrations argentines en l'honneur du grand musicien. Pour la France, vous pouvez me communiquer vos projets de toute sorte pour qu'ils soient inscrits au programme officiel. Vous disposez d'une adresse mail dans la Colonne de droite et en bas de la page d'accueil.