Un thé de fou #2 ♠ Quelques DIY autour du thé

Publié le 21 octobre 2013 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite

tea bag tags diy via Oh, hello friend

« Et, depuis lors, » continua le Chapelier avec tristesse, « le Temps ne veut rien faire de ce que je lui demande. Il est toujours six heures maintenant. »

Une brillante idée traversa l’esprit d’Alice. « Est-ce pour cela qu’il y a tant de tasses à thé ici ? » demanda-t-elle.

« Oui, c’est cela, » dit le Chapelier avec un soupir ; « il est toujours l’heure du thé, et nous n’avons pas le temps de laver la vaisselle dans l’intervalle. »

« Alors vous faites tout le tour de la table, je suppose ? » dit Alice.

« Justement, » dit le Chapelier, « à mesure que les tasses ont servi. »

« Mais, qu’arrive-t-il lorsque vous vous retrouvez au commencement ? » se hasarda de dire Alice.

« Si nous changions de conversation, » interrompit le Lièvre en bâillant ; « celle-ci commence à me fatiguer. Je propose que la petite demoiselle nous conte une histoire. »

« J’ai bien peur de n’en pas savoir, » dit Alice, que cette proposition alarmait un peu.

« Eh bien, le Loir va nous en dire une, » crièrent-ils tous deux. « Allons, Loir, réveillez-vous ! » et ils le pincèrent des deux côtés à la fois.

Le Loir ouvrit lentement les yeux. « Je ne dormais pas, » dit-il d’une voix faible et enrouée. « Je n’ai pas perdu un mot de ce que vous avez dit, vous autres. »

« Racontez-nous une histoire, » dit le Lièvre.

« Ah ! Oui, je vous en prie, » dit Alice d’un ton suppliant.

« Et faites vite, » ajouta le Chapelier, « sans cela vous allez vous rendormir avant de vous mettre en train. »

« Il y avait une fois trois petites sœurs, » commença bien vite le Loir, « qui s’appelaient Elsie, Lacie, et Tillie, et elles vivaient au fond d’un puits. »

« De quoi vivaient-elles ? » dit Alice, qui s’intéressait toujours aux questions de boire ou de manger.

« Elles vivaient de mélasse, » dit le Loir, après avoir réfléchi un instant.

« Ce n’est pas possible, comprenez donc, » fit doucement observer Alice ; « cela les aurait rendues malades. »

« Et en effet, » dit le Loir, « elles étaient très-malades. »

Alice chercha à se figurer un peu l’effet que produirait sur elle une manière de vivre si extraordinaire, mais cela lui parut trop embarrassant, et elle continua : « Mais pourquoi vivaient-elles au fond d’un puits ? »

« Prenez un peu plus de thé, » dit le Lièvre à Alice avec empressement.

« Je n’en ai pas pris du tout, » répondit Alice d’un air offensé. « Je ne peux donc pas en prendre un peu plus. »

« Vous voulez dire que vous ne pouvez pas en prendre moins, » dit le Chapelier. « Il est très-aisé de prendre un peu plus que pas du tout. »

« On ne vous a pas demandé votre avis, à vous, » dit Alice.

« Ah ! qui est-ce qui se permet de faire des observations ? » demanda le Chapelier d’un air triomphant.

Alice ne savait pas trop que répondre à cela. Aussi se servit-elle un peu de thé et une tartine de pain et de beurre ; puis elle se tourna du côté du Loir, et répéta sa question. « Pourquoi vivaient-elles au fond d’un puits ? »

Le Loir réfléchit de nouveau pendant quelques instants et dit : « C’était un puits de mélasse. »

« Il n’en existe pas ! » se mit à dire Alice d’un ton courroucé. Mais le Chapelier et le Lièvre firent « Chut ! Chut ! » et le Loir fit observer d’un ton bourru : « Tâchez d’être polie, ou finissez l’histoire vous-même. »

« Non, continuez, je vous prie, » dit Alice très-humblement. « Je ne vous interromprai plus ; peut-être en existe-t-il un. »

« Un, vraiment ! » dit le Loir avec indignation ; toutefois il voulut bien continuer. « Donc, ces trois petites sœurs, vous saurez qu’elles faisaient tout ce qu’elles pouvaient pour s’en tirer. »

« Comment auraient-elles pu s’en tirer ? » dit Alice, oubliant tout à fait sa promesse.

« C’est tout simple — »

« Il me faut une tasse propre, » interrompit le Chapelier. « Avançons tous d’une place. »

Il avançait tout en parlant, et le Loir le suivit ; le Lièvre prit la place du Loir, et Alice prit, d’assez mauvaise grâce, celle du Lièvre. Le Chapelier fut le seul qui gagnât au change ; Alice se trouva bien plus mal partagée qu’auparavant, car le Lièvre venait de renverser le lait dans son assiette.

Alice, craignant d’offenser le Loir, reprit avec circonspection : « Mais je ne comprends pas ; comment auraient-elles pu s’en tirer ? »

« C’est tout simple, » dit le Chapelier. « Quand il y a de l’eau dans un puits, vous savez bien comment on en tire, n’est-ce pas ? Eh bien ! d’un puits de mélasse on tire de la mélasse, et quand il y a des petites filles dans la mélasse on les tire en même temps ; comprenez-vous, petite sotte ? »

« Pas tout à fait, » dit Alice, encore plus embarrassée par cette réponse.

« Alors vous feriez bien de vous taire, » dit le Chapelier.

Alice trouva cette grossièreté un peu trop forte ; elle se leva indignée et s’en alla. Le Loir s’endormit à l’instant même, et les deux autres ne prirent pas garde à son départ, bien qu’elle regardât en arrière deux ou trois fois, espérant presque qu’ils la rappelleraient. La dernière fois qu’elle les vit, ils cherchaient à mettre le Loir dans la théière.

 « À aucun prix je ne voudrais retourner auprès de ces gens-là, » dit Alice, en cherchant son chemin à travers le bois. « C’est le thé le plus ridicule auquel j’aie assisté de ma vie ! »

Comme elle disait cela, elle s’aperçut qu’un des arbres avait une porte par laquelle on pouvait pénétrer à l’intérieur. « Voilà qui est curieux, » pensa-t-elle. « Mais tout est curieux aujourd’hui. Je crois que je ferai bien d’entrer tout de suite. » Elle entra.

Elle se retrouva encore dans la longue salle tout près de la petite table de verre.

« Cette fois je m’y prendrai mieux, » se dit-elle, et elle commença par saisir la petite clef d’or et par ouvrir la porte qui menait au jardin, et puis elle se mit à grignoter le morceau de champignon qu’elle avait mis dans sa poche, jusqu’à ce qu’elle fût réduite à environ deux pieds de haut ; elle prit alors le petit passage ; et enfin — elle se trouva dans le superbe jardin au milieu des brillants parterres et des fraîches fontaines.

Quelques Do It Yourself autour du thé :

- de jolis sachets de thés et leurs étiquettes chez Oh, hello friend

source Oh, hello friend

- recycler ses belles boîtes de thé Kusmi en un petit vase, un pot à stylos ou à pinceaux…

(Et d’autres très belles photos chez Play like a girl : Goûter chez Kusmi tea)

Play like a girl via pinterest

- confectionner des sachets de thé en forme de coeur (ou utiliser le tuto pour créer la forme qui vous plait !) : des explications en anglais, mais avec des photos très détaillées qui parlent d’elles-mêmes sur Hello Home : YOU’RE MY CUP OF TEA: DIY HEART-SHAPED TEA BAGS

DIY HEART-SHAPED TEA BAGS

- et encore une dernière idée, vraiment très poétique de Willowday : DIY: Flower Tea Bags, des sachets de thé aux airs de fleurs !

source : DIY: Flower Tea Bags