Je me souviens – par Hel

Publié le 21 octobre 2013 par Techniques De Méditation @tecmeditation

Je me souviens – par Hel

Cet article est la contribution de Hel à l’événement « A la Croisée des Blogs » d’octobre sur le thème « Être », organisé par Techniques de Méditation et DeveloppementPersonnel.org.  

Etre, c’est se redécouvrir. 

Si l’expérience humaine est de se souvenir… Devenir en se souvenant. Se rappeler qui l’on Est, notre état de divinité, notre potentiel, nos talents, redécouvrir que l’amour soutient toute chose, que la lumière nous nourrit, que le désir nous met en marche, que l’évolution se fait dans l’harmonie, 

alors… alors … alors…

Il faut plonger en soi. A l’intérieur;  

J’ai la sensation souvent de passer d’un point de vue de moi-même à un autre, le sentiment d’oublier par quel axe j’avance. Je change de points de vue, d’axes, je me disperse, je sème ma propre confusion. 

Quoi de plus normal en cette époque d’afflux constant d’information. Einstein parlait de l’explosion psychique comme de sa plus grande crainte. Mais elle est également le terreau de tellement d’opportunités d’apprendre. 

Etre, c’est se souvenir. Je sais que dans ma vie, à une époque, lors de l’adolescence, j’ai eu la sensation de m’être perdue complètement; je sentais que j’avais disparu, que mon visage ne m’appartenait presque plus. Je ne me reconnaissais pas. Un choc, des histoires d’amitié, de trahison, de déception m’avaient bien trop fort touchée; Mon être en avait été ébranlé. J’ai donc cherché à me reconquérir. J’étais une enfant et une jeune fille joviale, spontanée, sociable. Petite, j’étais rigolote, je faisais des blagues et j’adressais la parole à tout le monde. Je me suis appuyée sur ce moi-même, quelque peu fantasmé mais que ma mère m’avait conté, pour me retrouver. Me reconquérir. Une idée de moi faisait son oeuvre à l’intérieur et était devenu mon guide, mon point de référence autour duquel j’ai reconstruit l’édifice. 

Je voulais retrouver ce qu’on appelle : le sentiment de soi. 

 Je pense que je l’ai retrouvé ou disons que je l’ai retrouvé en partie et que je me suis reconstruite. Ca n’a pas été facile, et tous les résidus de mon absence à moi-même n’ont pas disparus. 

Mais je voulais dire que le procédé du souvenir me semble une piste intéressante ; faire appel à notre enfant, lui redonner de la voix, de l’espace pour exister. 

Pas l’enfant capricieux bien sûr, je dirais plutôt faire appel à l’enfant impérial celui qui sent pleinement l’espace de son désir intérieur et qui est prêt à tout pour le vivre. Cet enfant marié avec celui que l’on est aujourd’hui peut faire des miracles. Je le crois. 

Je m’amuse parfois à les observer ces enfants. L’autre jour à une table de café, un jeune homme était en pour parler avec son fils. Le garçon d’environs 4 ans voulait faire du tricycle. Il avait en effet un superbe tricycle en bois à ses pieds. Le père lui refusa d’enfourcher l’engin et lui ordonna de se maintenir à table. L’enfant a piqué une colère (vous l’aviez déjà imaginé, n’est ce pas?). Il battait ses pieds dans l’air, a arboré les larmes et a protesté avec vigueur. Ce qui a mis mal à l’aise son père qui a tenté de le convaincre du bien fondé de son choix. Mais rien n’y faisait. 

Je me suis demandé moi aussi, tiens pourquoi lui refuses t il le tour en tricycle? J’entendis le père argumenter que c’était trop dangereux. Ce qui n’avait aucun effet sur l’enfant. Nous étions sur une petite place. Il était peut-être dangereux pour l’enfant de faire un tour mais il ne fallait pas exagérer non plus. Et je me suis dit est ce que le papa est honnête avec lui-même à ce moment là? Ne veut il pas la paix, être au calme plutôt que de surveiller son fils faire de la bicyclette? Doit on à ce point protéger les enfants. 

Je regardais ce garçon qui ne quittait pas son désir. Cela l’envahissait complètement. J’étais fascinée de déceler ce mouvement dans le corps. Je me disais que cet enfant était au plus près de lui-même, en contact étroit, à ce moment-là, dans le moment présent, pas dans le futur. Et que ce désir devait être entendu et respecté. Et on pouvait imaginer sa joie immense à circuler entre les tables de café avec sa jolie bicyclette. 

On nous a souvent appris, on ne fait pas tout ce qu’on veut dans la vie. Je ne suis pas si sûre de cela aujourd’hui. C’est une question que je me pose réellement. Bien sûr, il est important d’éduquer un enfant, de lui inculquer des valeurs, de lui apprendre le cadre d’une société mais apprendre qu’on ne fait pas tout ce que l’on veut dans la vie, je ne sais pas. 

Finalement, le papa a quelque peu cédé, les larmes de l’enfant ont séché, il a fait un simple tour en bicyclette et sa soupe est arrivée. Il s’est rassit aux côtés de son père, tout sourire. La rapidité de changement d’état émotionnel est aussi une faculté formidable des enfants. Une faculté qui parfois nous semble suspecte ou nous fait peur en tant qu’adulte mais elle n’est rien de moins qu’une souplesse qui peut se perdre avec l’âge et les blessures. 

Réaliser son être, cependant, incombe parfois à quelque chose de plus grand et ample que simplement faire un tour en vélo. Mais il ne devrait pas être plus compliqué. 

Réaliser son être c’est se réaligner à ses désirs et redécouvrir le flux. Sentir à nouveau un espace libre et dégagé pour que puisse circuler l’énergie, pour que les nouvelles choses arrivent et se mettent en place. 

Ne pas crispé, ne pas cristalliser, ne pas s’entêter (bon pour l’histoire du petit garçon, l’entêtement était de mise de part et d’autre de la relation) 

J’apprends cela. J’essaie d’apprendre. Je cherche encore aujourd’hui les moyens pour fluidifier, pour accompagner le mouvement, pour m’octroyer de belles choses, pour poursuivre mes objectifs dans la joie de l’accomplissement. 

Dernièrement, une relation amoureuse avec un garçon qui a des dons médiumniques m’a pas mal ébranlée. Notre relation s’est terminée brusquement et je n’ai pas eu droit à des explications. J’ai du me mettre au travail pour comprendre ce qui dans notre relation amoureuse avait été des fonctionnements inconscients, qu’est ce qui nous avait lié dans une relation passionnelle et quels avait été les déséquilibres. Pour me soigner, pour me comprendre et puis surtout pour faire quelque chose de mon amour. De cet amour que je ressentais encore en moi et qui ne pouvait pas être entendu. J’étais obligée de fouiller à l’intérieur. De trouver mes propres ressources, de me pardonner pour avancer. De lui pardonner et à la fois de ne pas idéaliser le passé et la personne manquante. 

Ça a été la fouille à la spiritualité. J’ai dévoré «Le Pouvoir du moment présent» qui est «venu» à moi comme par miracle. Des vidéos sur internet, je lisais des extraits du Tao et les livres Conversations avec Dieu

Avec ce garçon, j’avais découvert un monde incroyable qui m’était alors tout à fait étranger. 

Certes, je vivais des synchronicités depuis quelques années déjà, j’en vivais en conscience mais ce dont il me parlait là, m’était inconnu. Cela me fascinait. Comment il percevait les choses, ce qu’il était amené à voir et à entendre. 

J’ai donc aussi dû faire aussi le deuil de ce monde. Les anges et les archanges ne me parlaient pas à moi. Pas pour l’instant en tout cas, et/ou je n’ai pas encore appris à leur parler. 

Il n’empêche, la solution est en moi, et par le corps, je dois me redécouvrir. Tout est là, tout est déjà présent. La connexion avec l’Etre que je suis se retrouve par le corps, avec lui, en lui. 

Me voilà aujourd’hui à une petite croisée de chemin. Pas à pas, j’apprends à me tranquilliser et à savoir, ce que je sais déjà. 

Etre, c’est aussi se souvenir… 

Bonne journée à chacun d’entre vous, car nos vie est aussi composée d’instants. 

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