The Good Wife // Saison 5. Episode 4. Outside The Bubble.
J'ai souvent des frissons quand je regarde un épisode de The Good Wife. Cela vient souvent d'une scène, d'une musique, d'un personnage, d'un twist ou encore d'un dialogue. C'est
tout un tas de choses finalement qui dans The Good Wife parviennent à donner au téléspectateur toutes les émotions qu'il vient chercher en regardant une série. Ce qui me déçoit
un peu c'est qu'il n'y ait pas plus de téléspectateurs qui regardent cette série alors qu'il y en a tout un tas qui regarder The Walking Dead à la même heure et qui est très loin
d'être une série aussi pimpante et jouissive. Le pire c'est que finalement on est en droit de se demander quand est ce que la qualité va s'arrêter dans cette série alors qu'elle enchaine encore
et encore les excellents épisodes. On ne parle pas ici d'une petite série de qualité, non, on parle d'une série de la qualité d'une Breaking Bad pour prendre une comparaison
récente. C'est tellement jouissif du début à la fin. Cet épisode choisi comme angle celui de Diane Lockhart. "Outside the Bubble" permet donc à Diane de prendre le soin de
contempler sa vie et de se dire que finalement elle l'a plutôt bien réussie.
Diane va aussi se rendre compte de quelque chose : le départ à venir d'Alicia et de Cary. Diane est la seule a avoir réellement vu ce qu'il se tramait et je dois avouer que tout l'épisode était
jouissif de ce point de vue là. En effet, The Good Wife parvient à développer toute une mécanique autour de ce départ à venir qui rend le moindre geste suspect particulièrement
bon. On a envie tout de suite d'en voir plus, de tout engloutir d'un seul coup alors qu'un épisode se savoure. Il y a des moments où durant cet épisode j'ai eu envie que le temps passe plus vite,
notamment à la fin de l'épisode quand Diane contemple son ancien lieu de travail, son accueil, son bureau, et qu'elle va réfléchir jusqu'à conclure : Alicia et Cary s'en vont et tentent de
récupérer les plus gros clients de la firme. Ce que l'on ressent aussi dans cette dernière scène c'est de la nostalgie. J'ai un instant cru que Diane allait dire à Will qu'elle décidait
finalement de rester et de ne plus prendre son boulot de juge à la Cour Suprême. Cela aurait pu être un très bon retournent de situation, comme celui que cet épisode nous offre.
Cette affaire de la semaine permet aussi de remettre sur le devant de la scène les problèmes internes de Lockhart / Gardner. Je trouve que la série joue de façon plutôt intelligente avec cette histoire. Surtout que l'on découvre quelques temps plus tard que le client qui a demandé à Chrissy de s'asseoir sur ses genoux est en fait gay et que Chrissy n'aime pas les hommes mais bel et bien les femmes puisqu'elle a fricoté avec Kalinda un peu de partout. Cela fait toujours plaisir que l'on remette sur le tapis la bisexualité de Kalinda. Cela manque ses petits rendez vous galant dans des bars à discuter du beau temps. J'aimerai bien qu'elle trouve quelqu'un de nouveau dans sa vie. Surtout avec l'intrigue de l'an dernier autour de son ex mari qui était légèrement décevante. Par ailleurs, Cary, Alicia et les autres vont devoir faire face à un cas de force majeur : l'un des associés est déjà en train de faire des bêtises en voulant couler Lockhart / Gardner. Cela pourrait déjà causer la perte de cette firme avant même qu'elle n'ait réellement existé car je suis certain qu'il y aura un procès de firmes dans le prochain épisode (décrit par beaucoup de critiques américains comme le meilleur épisode de The Good Wife… de tous les temps).
Pour ce qui est de l'aspect politique de The Good Wife avec Eli et Jackie qui se font la guerre pour des chiffons (comment décorer le bureau de Peter, etc.), l'ensemble parvient tout de même à séduire le téléspectateur grâce à une certaine élégance et un humour toujours présent. Bien que l'on ait déjà pu voir ce genre de choses auparavant dans la série, cela fonctionne toujours aussi bien et je dois avouer que je ne m'en lasse pas. Finalement, ce nouvel épisode de The Good Wife permet encore une fois de laisser le téléspectateur suffoquer. C'est tellement jouissif que l'on ne veut pas en manquer une miette. On finit par ne même plus oser cligner des yeux de peur de louper une micro seconde de regarde de Diane Lockhart. Christine Baranski est grandiose. Je me demande si The Good Wife peut remporter tout plein d'Emmy la saison prochaine (malgré la présence de Breaking Bad). Ce serait tellement mérité. Notamment un pour Julianna Margulies. En tout cas, une nomination dans la catégorie meilleure série dramatique serait déjà une petite consécration.
Note : 10/10. En bref, comment ne pas chérir un tel épisode.