Assiégés par des meutes de morts vivants, Onimaku et Hazngar vont devoir se faire de nouveaux alliés pour s’en sortir…
Scénario de David Chauvel, dessin de Jéröme Lereculey,
Public conseillé : Adultes, adolescents
Style : Heroic Fantasy Paru chez Delcourt, le 16 octobre 2013
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L’histoire
Dans la ville de Egron Hel, une paysanne se réveille en face de son mari… mort-vivant. Fracassant le crane de ce dernier, elle court au dehors avec son fils…pour s’apercevoir que toute la ville est “zombifiée”.
Sauvée in-extremis par Onimaku et l’Orc Hazngar, elle se joint à un petit groupe de survivants qui trouve refuge dans les vielles halles.
Pour survivre, le groupe doit se serrer les coudes et découvrir la raison de cette magie noire. Mais qui donc parmi eux, est cette vielle femme qui semble en savoir long ?
Seconde partie du « Convoi », deuxième diptyque de « Wollodrïn », la série d’aventure « Médieval Fantasy » réalisée par David Chauvel et Jérôme Lereculey.
Ce que j’en pense
David Chauvel et Jerome Lereculley sont deux vieux routiers de la Bande Dessinée. Après un premier polar noir débridé (Nuit noire), ils n’ont eu de cesse de revisiter ensemble le « Médiéval fantastique ». Cette collaboration donna vie très belle série « Arthur », une relecture intelligente et poétique du cycle Arthurien. Puis, en 2007, avec « 7 voleurs », un des tomes de la série concept « 7″ (Chauvel en scénariste et directeur de collection) ils s’attaquent à un univers « Heroic Fantasy » très proche des oeuvres de Tolkien et de l’esthétique du film « Le seigneur des anneaux ».
Depuis, les deux compères développent des « Spin-Off » à travers la série « Wollödrin » et ses diptyques de pur divertissement musclé.
Le convoi 2/2, second diptyque de la série, s’inscrit complètement dans cette optique. Avec un scénario façon « Survival », David Chauvel construit une intrigue simple, qui se résume par : On est attaqué, on va mourir ! Comment survivre ?
Ce type de scénario, assez linéaire, ne laisse que peu de rebondissements possibles, si ce n’est quel personnage faire mourir et quel va être le prochain problème (mortel) à résoudre ?
C’est un genre qui a l’avantage de la simplicité. Si on adhère au postulat horrifique de base, il ne reste plus qu’à se laisser porter par les combats en chaîne, la boucherie visuelle de cette racaille de morts-vivants et faire des paris sur « qui donc va s’en sortir’ ?
Certainement réjouissant pour les adeptes de « Walking Dead », Chauvel et Lereculley croisent leur monde médiéval fantastique (à la « Tolkien ») à cet univers « gore » et sanglant, limite « Grand guignol ». Pourquoi pas ? Pour ma part, je préfère la poésie d’un « Arthur » ou l’humour des « 7 voleurs », mais à chacun ses goûts.
Le dessin
Très reconnaissable, le dessin de Jérome Lereculley a les « qualités de ses défauts ». Avec son style très classique (et un peu rigide), Jérome a une facilité qui fait peur.
Foule de zombies se dévorant à qui mieux-mieux, carnage de corps cassés à coup de cheval (si, si, vous avez bien compris), monstre velu gigantesque et décors d’ambiance médiévale, il est capable de tout dessiner.
Le résultat, toujours surprenant, est quelquefois un peu confus, à force d’accumulation de détails. C’est dommage, car on sent sur « Le convoi 2/2, que Jérome s’amuse beaucoup à dessiner ces foules de monstres assoiffés de sang. De quoi faire baver tous les fans d’hémoglobines !
Pour résumer
David Chauvel et Jérome Lereculley finissent ce second diptyque dans le plus grand carnage. Zombies assoiffées de sang et héros coupant à tour de bras, ils nous servent un pur divertissement très musclé, à la croisée de « Tolkien » et de « Walking Dead ». Pour les amateurs du genre, donc.