Moi je préfère vivre dans l’insouciance
D’un jour qui finit d’un autre qui commence
C’est terrible de penser que tout est joué d’avance
Que tout est écrit, qu’on ne peut rien y changer
Se dire que vivre c’est avant tout exister
La matière inerte est vivante
Sentir son corps en mouvement
Moi je veux vivre dans l’insouciance
D’un jour qui finit d’un autre qui commence
Ouvrir les yeux avant que la Terre
Se dérobe, avant que tout ne soit plus
Ouvrir les ailes qui portent le poids
De nos vies attachantes
Se dire qu’une nuit qui s’achève et une aube qui naît
Moi je préfère vivre dans l’insouciance
D’un jour qui finit et d’un autre qui commence
De mon univers hybride, distribuer les parcelles
Souvenir d’une vie en dentelle
Les heures claquent leurs secondes insipides
L’horloge vide sa clepsydre
On meurt un peu chaque jour mais on renaît
Tout s’étend dans l’infini
Thierry Coulon