Mais si vous savez, Maxim Nucci, celui qui jouait le musicien amoureux dans "Les petits mouchoirs".
Le super beau gosse ténébreux à la voix douce et puissante à la fois.
Alors autant vous dire que lorsque j'ai appris que j'allais l'interviewer, j'ai rendu mon mari mort d'inquiétude et mes copines mortes de jalousie.
Mais au-delà de son charme ravageur, j'ai complètement craqué sur son nouvel album.
Beaucoup plus rock, beaucoup moins folk, beaucoup plus urbain, beaucoup moins rêveur.
Un album qui ressemble plus à celui d'un bon groupe de rock qu'à celui de Yodelice, ou du moins de ce que l'on connaissait de Yodelice.
Si vous ne me croyez pas, jetez un oeil au clip de Fade Away et vous m'en direz des nouvelles.
Et pour ce qui est de l'interview, la voici !
Si tu devais décrire Paris en 3 mots ?
Sublime, grise et poétique
Est-ce que Paris t’inspire ?
L’herbe est toujours plus verte ailleurs, mais j’adore revenir à Paris.
Paris m’inspire quand je m’en éloigne. Ses rues pavées, sa lumière laiteuse, sa couleur grise, Paris est sublime.
Quand tu reviens à Paris, qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Les quais de Seine, je ne m’en lasse pas. La nuit surtout. Plus que Montmartre finalement, beaucoup trop touristique. Comme j’habite Rive droite, au centre de Paris, quand je reviens, je vais souvent boire des coups Rive gauche et j’adore me balader rue Sainte-Anne.
Tes adresses parisiennes fétiches ?
Je vais boire des coups au Montana, j’aime beaucoup la Candelaria aussi et je vais souvent dans un bar rue Moret, Joséphine, un bar en tout en bois qui rappelle le début du siècle.
Parlons de ton nouvel album. Il est plus urbain et plus rock que les précédents. C’est un retour à tes premiers amours, un état d’esprit, une évolution naturelle ?
Un peu tout ça à la fois. C’est un retour aux sources parce que j’ai grandi avec le rock des années 70, pas encore de format, un artiste fait son truc, une période artistique qui m’inspire beaucoup parce qu’ il se passait plein de trucs, rien n’était formaté. C’est aussi le reflet de l’état d’esprit dans lequel je me trouve. “Square Eyes” est un vrai exécutoire artistique, je me suis éclaté à le faire. Je refuse d’être dans un truc pépère qui me convient, qui a marché. Je suis sensible aux éléments qui m’entourent et comme ce disque a été en partie enregistré à New York, une ville qui bouge, une ville cosmopolite et énergique, ça a forcément influencé ma musique. Je ne me suis pas dit “je vais faire un album rock”, ça s’est fait naturellement. C’est un album moins évident que les autres, dont les chansons ont des couleurs très différentes. Et c’est surtout un album taillé pour la scène.
D’autres projets à venir, ciné ou autres ?
Je me concentre sur Yodelice, ce nouvel album et le spectacle qu’on est en train de monter.
Mais j’ai monté mon label, mon studio d'enregistrement et je viens de signer ma première artiste, une nana qui a grandi au Congo, qui a une identité musicale incroyable, Jain.
Est-ce qu’un jour, tu re-signeras sous ton vrai nom, Maxim Nucci ?
Non je ne pense pas. Mon avatar musical, c’est vraiment Yodelice. Parce qu’au-delà d’être le nom d’une maison, c’est l'anagramme de trois débuts de prénoms de femmes : Yolande, Adèle et Alice (ndlr les prénoms de ses grands-mères et de son arrière grand-mère), donc c’est un nom qui me tient à coeur, qui me porte chance. Je sais que ça fait un peu yaourt et que ça ne sonne pas du tout comme un groupe de rock ! (rires)
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Trouver qui je suis.
Square Eyes dans les bacs à partir du 21 Octobre
En tournée du 6 novembre au 31 janvier (20, 21 et 22 à la Cigale à Paris)
S.L.B