21 octobre 1921

Publié le 21 octobre 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Le 21 octobre 1921, Henry Woods était retrouvé mort, un pinceau à la main, dans son atelier de Venise.

Luke Fildes, déjà ami avec Henry Woods, de Warrington, est également devenu son beau-frère quand il a épousé Fanny Woods en 1874. Fildes était déjà venu à Venise en 1874, et il persuada son beau-frère de visiter la ville de la lagune en 1876.

Woods était le fils d’un joailler qui avait fait ses études au lycée Boteler, puis à l’École d’art de Warington, où il a conquis sa première médaille de bronze nationale à l’âge de 11 ans.

A Venise, en 1876, il a été submergé par la ville, la lumière, l’eau, et le sentiment d’une infinité de possibilités pour la peinture. Il a peint plusieurs toiles vénitiennes mettant en vedette des scènes de rue et envoyé deux d’entre elles à l’exposition de 1877 de la Royal Academy.

En 1878, il s’installe définitivement à Venise où il est devenu le seul étranger élu au Collège des académiciens de l’Académie royale de Venise. A l’aise dans cette ville, il apprends l’italien, se lie avec des artistes compatriotes comme Oswald Garside. Il fait également la connaissance de James Abbott McNeill qu’il a décrit comme "… le plus culotté des scélérats, pour son habitude d’emprunter de l’argent à tout le monde."

Woods a trouvé une maison confortable, où il a pu installer son atelier dans le sud-ouest de la ville, très près de l’église de San Sebastiano où le peintre de la Renaissance Paolo Veronese est enterré. Bien que la maison de Woods était un ancien pavillon d’été attaché à un palais vieillissant, il va faire rénover ce lieu pour l’adapter à ses besoins en tant qu’artiste. Le plancher entre les étages supérieur et inférieur a été enlevée et une verrière ajoutée sur toute la largeur du toit. Plus tard, il fit construire une maison de verre sur une minuscule bande de terre dans le jardin / vigne derrière le palais, afin qu’il puisse avoir un atelier de peinture d’hiver.

Il n’était pas intéressé par la peinture dans la tradition vénitienne des vedute d’Antonio Canalettoet Francesco Guardi, mais plutôt de capter la vie des gens ordinaires qui vaquent à leurs activités quotidiennes.

Les dernières années de la vie de Woods ont été attristées par la débâcle de la Première Guerre mondiale et la position du gouvernement italien, ambiguë et finalement désastreuse. En fin de compte, les pires batailles de la guerre se sont produites en Italie dans la partie nord du pays, notamment la Vénétie. Tout au long de cette période, Woods a continué à peindre jusqu’à peu de temps avant sa mort.