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Petites scènes capitales de Sylvie Germain

Par Jellybelly

albin

 « Comment affronter les béances d'une enfance sans mère ? Les mystères de la disparition ? Une nouvelle fois, Sylvie Germain explore l'âme humaine avec justesse et poésie. Comme un long fleuve - jamais tranquille -, la vie de Lili se fait le miroir de la nôtre. Violente et incertaine parfois, brillante et merveilleuse souvent. » La revue de presse : Victoria Gairin - Le Point du 11 juillet 2013

Ce livre est pour moi le plus beau, et de très loin, lu cette année !

C’est un roman gorgé de poésie, de philosophie (« les petits riens ne sont jamais insignifiants »), de musique, de beauté qui « foisonne dans l’infime ».

Quand Viviane, la belle-mère de Lili arrive au terme de sa vie, «  ses pensées s’effilochent comme de la fumée d’un feu dispersée par le vent »

Quand Lili se trouve mal-aimée : « est-elle donc vouée à ne toujours occuper qu’un strapontin au fond du théâtre affectif de la famille ? »

Quand les iris sont « des langues bleues et mauves d’avoir léché le ciel » et « les boutons d’or des petites oreilles à l’écoute du soleil »

Quand les acteurs de mai 68 sont devenus « cette société qui s’est recouchée comme un chien docile au flanc de ses vieux maîtres »

l’écriture de Sylvie Germain nous fait atteindre les sommets de l’Himalaya en restant dans notre fauteuil.

Les 49 chapitres, courts, sont 49 moments de vérité humaine intense et page 133, j’ai éclaté en sanglots… une émotion incontrôlable, et subite, m’a submergée.

Ce roman mérite tous les prix 2013.

mjo


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