La restructuration des Instances patronales du Tourisme est un engagement pris par l’actuel bureau de la FNT pour donner une nouvelle dynamique au secteur et le mettre en corrélation avec les défis de la vision 2020.
Dés lors, la réflexion s’est portée en premier lieu sur les métiers du tourisme représentés au sein de la FNT par leurs fédérations respectives qui ont pris acte de cette nécessité de revoir de fond en comble leurs organes pour une meilleure représentativité et surtout une meilleure gouvernance afin de crédibiliser l’ensemble de leurs actions.
Certains métiers du tourisme sont sous la tutelle directe du Ministère Tourisme de part les lois qui les réglementent, Il s’agit des établissements d’Hébergement touristiques (Hotels, Résidences, Motel, Maisons d’hôtes, Gîtes, auberges, Bivouacs et Campings) par la Loi 61/00 et la Loi 01/07, Les Agences de voyages par la loi 36/97, Les Guides de Tourisme par la loi 05/12, les Restaurateurs par l’arrêté du Ministre du Tourisme n° 1751.02 et les transporteurs Touristiques qui sont sous la double Tutelle du Ministère du Tourisme et du Ministère des Transports. Ils sont représentés au sein de la FNT respectivement par la FNIH, la FNAVM, la FNAGAM, la FNR et la FNTT.
Les loueurs de voitures quand à eux sont sous la tutelle unique du Ministère des Transports et n’apparaissent nullement dans les indicateurs du Tourisme mais représenté par l’ALASCAM, qui revendique son affiliation au Ministère du Tourisme.
Enfin les aménageurs développeurs de sites touristiques ainsi que les Fonds d’investissement dédiés au Tourisme , derniers arrivés avec la vision 2010 et la mise en œuvre du Plan Azur , venus rejoindre la grande famille en 2011. Réunis au sein de l’ANIT, ils ont pour interface naturelle la SMIT, laquelle est sous la tutelle du Ministère du Tourisme.
Si certaines fédérations métiers ont depuis fait leur mue et revu leurs instances, d’autres malheureusement sont en rupture totale avec le tourisme tel que tracé dans Vision 2020 soit pour des raisons conjoncturelles, soit pour des raisons structurelles et leur implication dans la restructuration reste une gageure malgré les actions menées par la tutelle et la FNT pour les remettre dans la chaine de valeur du tourisme.
Le deuxième chantier sur lequel se penche aujourd’hui la FNT, c’est la mise en œuvre des fameuses Fédérations Régionales du Tourisme, sensées co piloter la stratégie touristique régionale depuis 2001 mais qui n’ont jamais vues le jour pour des raisons multiples et variées. Et pourtant c’était un engagement des professionnels ( Article 56 de l’accord Cadre 2001-2010), les FRT devaient siéger au sein des CRT et représenter l’ensemble des professionnels du secteur Privé.
Aujourd’hui, je suis sidéré d’apprendre que des professionnels d’une certaine région réfutent la mise en place de la FRT et continuent à revendiquer leur appartenance au CRT ?J’aimerai juste leur rappeler que leur existence même au sein des CRT ne peut être qu’en tant que FRT, car c’est ainsi que l’accord d’application a été écrit. Le fait de se constituer aujourd’hui en FRT, n’est qu’une manière tardive de se conformer aux engagements souscris en leur noms par la FNT en 2001 devant Sa Majesté le ROI.
De plus, les contrats programmes régionaux engagent aujourd’hui plus qu’hier les professionnels à regrouper pour être une interface représentative dans les futures ADT qui verront le jour incessamment et mettront fin aux prérogatives des CRT qui seront dissous de facto car vidés de leurs composantes administration locale et élus locaux qui siègeront désormais dans le conseil d’administration de l’ADT.
Ces Agences de développement touristiques, par force de loi, seront des organismes publics , financés par l’Etat et placés sous la tutelle du Ministère du Tourisme. Elles seront présidées par les Walis qui assureront le pilotage et le suivi opérationnel des CPR au sein d’un comité exécutif restreint qui se réunira une fois par mois.
Le comité stratégique, présidé par le DG de l’ADT se réunit au moins une fois par mois avec les professionnels pour concertation, examen des problématiques liées au secteur et élaboration de propositions en vue de leur validation par le Comité exécutif.
Enfin le comité D’audit veille à la bonne gouvernance de l’Agence et contrôle en amont et en aval toutes les procédures de dépenses engagées par l’ADT.
C’est en étant regroupé au sein de fédérations régionales fortes et représentatives, que les professionnels pourront siéger au sein des ADT à tous les niveaux, exécutif, stratégique et comptable pour mener à bien ses missions.
D’ou l’urgence aujourd’hui pour la FNT de mettre en place ces FRT dont elle sera demain l’émanation pour une représentativité optimisée dans la Haute autorité du Tourisme.
Au delà des nouveaux statuts qui devront être approuvés par l’AGE prévu le 30 octobre prochain, il y tout un travail de pédagogie à faire auprès de l’ensemble des membres pour les mobiliser sur les défis qui nous attendent et les mettre devant leurs responsabilités quand aux engagements pris.
Notre secteur a besoin de nouveaux profils, femmes et hommes pour prendre en charge le destin de notre destination. Nous avons besoin de nous régénérer pour passer le témoin à une nouvelle génération de décideurs formés qui auront la charge de mener le bateau à bon port.
Notre génération a fait ce qu’elle a pu ou en tout cas ce qu’elle cru bon de faire au moment où elle était la seule à croire au tourisme, vecteur de développement et levier économique et social pour notre jeune pays. Place au jeunes et à une relève qu’il faudra motiver pour venir militer au sein de nos instances.