Genre : Drame
Réalisateur : Jean Becker
Acteurs : A. Dupontel, MJ. Croze
Année de production 2007
Pays : FR
Durée : 1h25
Note spectateur :
Note presse :
Synopsis (Source Allociné) : Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?
Ma critique : Je m'attendais à un film sur la crise de la quarantaine. Intéressant car je viens de passer ce cap. En fait, j'ai été très déçu. La première demi-heure du film est super et très prometteuse (Albert Dupontel rompt avec sa famille, ses amis, son travail), la deuxième (lorsqu'Albert Dupontel retrouve son père) moyenne et la dernière (on apprend qu'il va bientôt mourir. Désolé pour ceux qui n'ont pas vu le film) est nulle à chier. Comme s'il fallait attendre l'arrivée de la fin de sa vie pour se remettre en cause, se rendre compte que finalement pendant toutes ces années on a fait que "fonctionner", c'est-à-dire manger, dormir, se reproduire. Et pour quoi ?
Je pense que ce sont des questions que l'on peut se poser bien avant la fin de sa vie. S'il n'avait pas été malade, Dupontel aurait fonctionné comme avant toute sa vie sans vraiment trouver de sens ou plutôt d'essence à son existence (merci Jean-Paul Sartre !).
Alors qu'avec cette matière, Jean Becker aurait pu faire un superbe film. Il faudrait tout reprendre depuis son départ pour l'Irlande : il n'est pas malade, c'est une vraie crise existentielle. Là, plusieurs possibilités sont envisageables. Une fin morale : Dupontel revient chez les siens, c'est la voie de la raison. Et alors, soit il retrouve son fonctionnement à deux sous, soit il donne vraiment un sens à sa vie en se tournant plus vers les autres par exemple.
Une fin un peu plus ouverte où il se retrouve au début d'une nouvelle phase de sa vie après avoir tout foutu en l'air. Je préfère d'ailleurs nettement "99 F", film parlant aussi d'un publicitaire qui plaque tout. Son côté déjanté et non consensuel est bien meilleur.
Ultime possibilité, une fin un peu tragique où Dupontel se fait renverser par un camion en traversant la route sans avoir vraiment fait de choix.
Encore mieux, il faudrait présenter les trois fins un peu comme dans "Le hasard" de Kieslowski (cf. ma critique sur ce film).
Le seul intérêt de ce film c'est qu'il m'a un peu inspiré d'où la longueur de cette critique. Pour le reste, c'est une vraie bouse. Avec de l'or, Jean Becker a fait du fumier.