The Mortal Instruments : La cité des ténèbres // de Harald Zwart. Avec Lily Collins, Jamie Campbell Bower et Robert Sheehan.
Depuis la fin de Twilight, les producteurs américains tentent en vain de reproduire ce succès. Assommant les adolescents de films à la sauce fantastique avec des jeunes
personnages doté de pouvoirs et autres facéties. On a bien vu ce que cela a donné, même le Sublimes Créatures de Richard De LaGravenese était un raté… Comme
quoi. Après avoir vu la bande annonce, je me suis tout de même laissé tenter par The Mortal Instruments (il faut bien justifier les 20.08 euros par mois de ma nouvelle carte
illimité). Et la déception fût de taille. Devant ce film j'ai ressenti un peu la même chose que devant Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires c'est-à-dire de l'ennui. La
photographie de The Mortal Instruments est tellement sobre que l'on a l'impression d'être dans une salle avec une petite loupiote pour faire la sieste. C'est en tout cas l'effet
que ce film m'a fait. Harald Zwart, réalisateur de Karaté Kid n'a malheureusement pas su donner à son film l'énergie nécessaire pour réveiller son spectateur. Je
me demande même comment cela a pu être produit si ce n'est pour le fait que c'est une adaptation de la saga de bouquins de Cassandra Clare.
New York, de nos jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses yeux... Elle
découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer
dans cette aventure un rôle qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Après avoir vu ce film, j'ai été faire quelques recherches sur Cassandra Clare et j'ai découvert qu'une suite de The Mortal Instruments était même en
préparation. Je ne connais pas les chiffres de ce film au box-office mais je ne suis pas sûr qu'une suite est nécessaire. Le film tente de se donner bonne conscience en ajoutant quelques
rebondissements. Au début j'ai bien aimé le film alors que la petite Clary découvre qui elle est réellement et surtout que l'on semble lui vouloir tout le mal du monde sans même qu'elle ne s'en
rende compte. Puis tout d'un coup, le film nous plonge dans son histoire de cité des ténèbres et là c'est le drame. Lily Collins (Snow White dans Blanche
Neige avec Julia Roberts) ne s'en sort pas trop mal dans le rôle de Clary mais ce n'est pas non plus un personnage suffisamment surprenant pour laisser le spectateur la
bouche bée. C'est là que le casting secondaire plutôt convaincant (CCH Pounder, Jared Harris, Jonathan Rhys Meyers, Lena
Headey) entre dans la marche afin de donner un coup de fouet sauf que le film ne décolle jamais vraiment. A mon grand regret.
On se demande alors comment autant de bons acteurs ont pu signer pour un film aussi mal fichu. En effet, The Mortal Instruments devient bien rapidement incompréhensible. Il faut
s'accrocher pour comprendre les divers rebondissements. Le vrai souci finalement c'est que The Mortal Instruments ressemble énormément à quelque chose que l'on a déjà vu
plusieurs fois ailleurs ce qui rend le dénouement encore plus bête. Twilight avait quelque chose de fun, mignon et même dans sa crétinerie cette saga avait trouvé le moyen d'être
cocasse. On ne peut pas prendre The Mortal Instruments au second degré car tout est pris un peu trop au sérieux sans qu'il n'y ait de vrai cohérence. Le film en profite alors
pour retourner la situation comme une crêpe des dizaines de fois tout au long des deux heures de film (oui, deux heures) et forcément, The Mortal Instruments ne parvient jamais à
trouver son propre ton. Dommage.
Note : 3/10. En bref, un mélange ennuyeux, inutile et plein de non sens. Dommage, avec un joli casting et un bon départ, le film était pourtant presque prometteur.