En fait, et pour être plus précis, je me suis aperçu que si je voulais garder un peu de raison (un minimum raisonnable en tout cas), il me fallait accepter que Twitter n’existe que quand je le consulte. Et que en dehors ce ces moments, rien, que dalle, peanuts ! Twitter n’est plus.
Il en va de ma survie mentale. Imaginez un peu : A chaque fois que je prends le temps de lire ma TimeLine, j’y découvre des tonnes de publications intéressantes, passionnantes, voire tout à fait urgentes et incontournables. Et ce quelque soit l’heure de la journée. La conclusion est donc immédiate : Au vu de toutes ces informations indispensablement passionnantes et urgentes, je ne peux pas, je ne dois pas quitter Twitter des yeux une seule seconde, au risque de passer à côté de l’immanquable !
Et là, tout se complique … Même en se laissant un peu de marge, et en s’accordant une pause sandwich ou un peu d’intimité de temps à autre, il n’en reste pas moins que je ne peux plus faire que lire et écrire des tweets, provoquant ainsi un effet boule-de-neige, puisque je viens moi-même alimenter la masse des informations urgentes à lire et à traiter.
Bref, un enfer, auquel aucun cerveau nerd bien conçu ne peut résister. Il fallait donc trouver une solution, et vite …
La solution est simple, évidente. Elle est quantique : Twitter, à un moment donné, existe et n’existe pas . Un peu comme le chat dans la boite de Schrödinger qui n’est ni vivant ni mort, ou les deux à la fois, tant qu’on a pas regardé ! Et du coup, tout devient simple. Tant que je ne consulte pas ma TL, je ne suis pas au courant qu’il s’y passe quelque chose, je ne rate donc rien. Quand je la regarde, peu importe le moment, ce qui s’y passe (ou ce qui s’y est récemment passé, mais on va pas chipoter hein …) se déroule sous mes yeux, existe et excite mon intérêt.
Il ne reste plus qu’un petit pas à franchir, pour accepter que Twitter existe de la même façon pour les gens qui l’utilisent au moment où ils l’utilisent, ce qui explique que je trouve dans ma TL des tweets antérieurs à mon arrivée, mais qui ne se mettent qu’à exister à ce moment là, et le tour est joué (vous me suivez ?).
Et en passant, on supprime totalement la notion de temps, puisque plus rien ne sépare les tweets que je découvre du moment où je les lis, faisant ainsi table rase de plusieurs minutes ou heures qui n’ont jamais existé ! C’est tout de même surprenant !
Il en va de même pour les gens que l’on suit. Et ceux que l’on ne suit pas. Imaginez que vous ayez l’occasion de jeter un œil sur le TimeLine d’un de vos amis, ou mieux encore, d’un total inconnu .. Et là, horreur, vous y lisez des tweets magnifiques, postés par des gens qui vous sont totalement inconnus ! L’enfer recommence ! Non, il apparaît comme évident, pour nos cerveaux sains et équilibrés, que n’existent que les tweetos que nous suivons. Les autres n’existent pas jusqu’au moment où on les découvre. C’est facile, c’est simple, c’est quantique !
Au final, j’aime bien ce coté aléatoire des choses. Ce qui est important, c’est ce que l’on découvre au moment où l’on arrive. Et si on le rate, ça aura surement été important pour d’autres, après tout, et globalement ça n’aura pas été un moment raté. Plus besoin donc de se contraindre à tout voir, à tout suivre et à ne rien rater – Il suffit d’être là et de prendre conscience de ce qui est en train de se passer devant nous pour en profiter pleinement, sans regrets.
C’est la grande force du zen dans son approche quantique .. Et de Twitter qui n’existe pas !
Wikio