du 10 au 31 octobre 2013.
10 Bd du Jeu de Paume à Montpellier
Philippe Assalit est un photographe peu commun, une figure dans le milieu de l’art qui laisse des marques, des traces. Il a réalisé plus de 30 séries photographiques, avec une lecture cinétique ou kaléidoscopique, composées d’une dizaine d’images à plusieurs dizaines de photographies :
« Vénus », « Grands Nus », ‘Géantes », « Noires Pensées », « Têtes », « Monnaies » autant de série photographique qui traduisent cette passion pour le médium et ses expérimentations.
« MONNAIES » Série inédite de 40 portraits – 40 monnaies – 40 pays, 2013 :
P. Assalit a réalisé à ce jour le portrait de femmes et d’hommes de plus de 40 pays, en associant à leur visage les billets de banque actuels ou historiques. Le visage est refaçonné par les détails des billets utilisés comme une palette de couleurs. P. Assalit parle de « fonte des images » un nouveau visage nait, comme la technique de la sculpture où le métal en fusion prend place au sein du moule.
Le billet de banque est un petit morceau de papier que l’homme aime tenir. Nécessaire à l’échange, il passe de mains en mains, des milliers de mains, échappe et revient. Il est souvent beau au regard de la beauté des dessins gravés et de la précision du trait. Il rappelle la multiplicité des figures humaines, la diversité du monde végétal ou animal, des paysages, de l’architecture ou témoigne de l’homme au travail, de l’histoire des peuples, des découvertes scientifiques, des révolutions, des œuvres d’art… Il est un témoin du voyage dans un pays voisin ou lointain, trésor gardant une part de mystère car partiellement déchiffrable. Il est un symbole du 20ème et 21ème siècles, vecteur de transactions multiples face à la dématérialisation grandissante des échanges.
Chaque billet a sa texture particulière comme la peau capable de supporter la pluie, la lumière, l’usure du temps.
Ces portraits photographiques jouent avec la mémoire gravée sur les billets de banque, étant entendu que cette mémoire est elle-même souvent gravée d’après photographie. « Cette seconde peau » est un kaléidoscope des cultures et de leurs signes, qu’ils soient langue, symbole, figure humaine, construction architecturale, élément végétal ou animal, œuvre d’art (…) et c’est tantôt un signe singulier ou inconnu, tantôt un patrimoine commun.