Magazine Cuisine
Première salve d'un week-end chargé, mais pour la bonne cause, en essayant d'oublier les mesquineries de l'âme humaine. Nous voilà de nouveau réunis entre amis, pour partager des moments de convivialité et préparer également les modalités d'un futur (proche) voyage du côté de St Bonnet le Froid ...
Donc, voilà quelques impressions prises sur le vif, sans notes, étiquettes cachées, ce qui explique quelques-uns de mes errements !
En apéritif, un Riesling Spätlese, Piersporter Goldtröpfchen 2003, Reinhold Haart : un premier nez sur la fraîcheur et les agrumes oranges. A l'aération, les notes pétrolées apparaissent, laissant une impression veloutée. En bouche, le vin est docile, à la fois rond et velouté. Belle maturité, sur le sucre équilibré par une acidité intégrée. Vin de demi-corps, encore jeune. Très belle finale, sur des amers agréables et vivifiants, une touche de zan en sus. Excellent
Avec une entrée de noix de St Jacques aux agrumes, un Saint Joseph blanc 2006, domaine Pierre Gaillard : un nez qui m'évoque le chardonnay (!), avec un supplément de corpulence. Léger manque d'aromaticité. En bouche, le vin est sphérique, un peu monocorde, mais surtout caractérisé par une (trop grande) amertume en finale. Bien
Avec un turbot crémé, purée aux graines de moutarde, un Puligny-Montrachet, premier cru les Combettes 2000, domaine Jacques Prieur : nez très aromatique et puissant, avec un léger grillé associé à des touches mentholées. C'est déjà gras et relativement rond. En bouche,le vin se révèle à la fois tendu, aromatique et rond. Il remplit la bouche, avec une impression de gras / beurré, sans concéder toutefois une belle amertume. Si je n'avais pas dégusté un St Joseph juste avant, j'aurais placé ce cru en Rhône nord ! Là à la découverte de l'étiquette, nous sommes bien en Bourgogne. Finale très persistante. Excellent
Avec le dessert, un Coteaux du Layon Beaulieu, "Anclaie", château pierre Bise 1996 : une robe ambrée, plus orangée que jaune, très profonde. Un nez relativement sec dans sa construction, sur le miel, les fruits secs et un très léger rôti. La bouche confirme une certaine évolution du vin. C'est plutôt bon, certes pas d'une folle complexité, fruits confits, mais d'une belle longueur. Très Bien
Voilà, les derniers détails sont maintenant réglés. Ne reste plus qu'à se mettre au régime (temporairement) avant un prochain repas qui s'annonce déjà, comment dire, hors norme.
Bruno