Tiens, ça fait une paye que je ne vous avais pas parlé d'un patrimoine juif à Prague. Et pourtant, on en a des, que le monde entier nous envie tellement ils sont bien conservés, parce que Prague n'a pas trop subi les délires de la seconde boucherie mondiale. Et parmi ces, il est le fameux cimetière juif de "Olšany", juste sous la tour de téloche de Žižkov, que quand je vous en avais composé l'article, je vous avais déjà avisé que je vous en parlerai un jour, du vieux cimetière juif de Žižkov ("Starý židovský hřbitov olšanský"). Ben voici. Sinon comme toujours avec les sujets sensibles, le disclaimer qui va bien: je ne suis pas... et je n'ai rien contre... J'aime tous les... comme les... et je suis pour... et en faveur de... Bon, concernant cependant... évidemment non, mais sinon oui, aussi... Pour ma part, je considère que rien n'est suffisamment sérieux ici-bas que l'on ne puisse en rire, la religion en premier lieu, et si dieu (catholique, juif, musulman, bouddhiste...?) avait voulu qu'on le considère sérieusement, il ne nous aurait pas autant emmerdé... gratifié du sens de l'humour. Le rire est un désinfectant. Le rire est bon pour la santé. Le rire est le grelot du sexe. Le rire est un tranquillisant. Le rire dilate l'esprit (et l'anus). Le rire est plus fort que la douleur. Mon intention n'est donc assurément pas d'offenser. Cependant s'il en est des, qui offensés se sentiraient, qu'ils m'écrivent leur doléance, et je verrai avec mon dieu à moi, ce que l'on peut bien faire pour eux. Passons au sujet. Alors je pose une question, comme ça, juste pour voir: qui a entendu parler du vieux cimetière juif de "Žižkov-Olšany"? Alors le vieux cimetière juif de "Josefov" oui, presque tout le monde connais, mais mon mien, personne. Même les indigènes praguois n'en n'ont que rarement entendu parler, alors qu'il est dans Wikipédia, et même en Français. Bref, tout commença en 1680, avec l'arrivée à Prague de la cour de Vienne qui s'en fuyait l'épidémie de peste autrichienne. Alors que la Bohême vivait pénarde, soudainement la vilaine peste survint quelques mois plus tard, que c'en était à se demander si elle n'était pas arrivée avec les Habsbourg (ces cochons). Il fallut alors rapidement construire en dehors de la ville un cimetière pour les chrétiens, et un cimetière pour les Juifs, parce que même froids, ils n'étaient pas foutus de cohabiter ensemble. Quelques 3.000 habitants trouvèrent céans résidence permanente durant les 10 mois d'opiniâtre obstination de l'épidémie qui fit 100.000 victimes décédées. Puis une fois icelle tarie (l'épidémie), l'on recommença à enterrer dans le vieux cimetière juif de "Josefov", parce que nettement plus près des clients potentiels. Sauf que la peste, que je rappelle opiniâtre d'obstination, réapparut en 1713, et l'on remit notre cimetière juif en service. Cette fois, c'est le double de victimes (soit 200.000) qui furent dénombrées au total, mais compte tenu du chaos, les statistiques concernant les habitants juifs ne furent pas mises à jour. Bon, mais comme la peste finit par disparaître, et qu'il fallait maintenir le business quand même, l'on se résolu à enterrer encore en ce cimetière pestilentiel pendant la guerre de succession d'Autriche (1740-1748), et lors du chassage par Marie-Thé des Juifs des terres de Bohême pour collaboration avec l'ennemi prussien lors de cette même guerre de succession. Parenthèse, tiens. Marie-Thé essaya réellement de chasser les Juifs de Bohême en 1744, en particulier de Prague, mais les conséquences furent désastreuses. Et pour cause, la communauté juive représentait un énorme pouvoir économique dont l'impératrice ne se rendait absolument pas compte. Après les 3 ans et quelques mois que l'édit interdisait le séjour des Juifs à Prague (et globalement en Bohême même), icelle (impératrice) autorisa par nécessité leur retour en 1748, en les assujettissant cependant à "l'impôt de tolérance", histoire de bien leur faire sentir qu'ils n'étaient pas totalement les bienviendus. Le retour dans le ghetto se fit sans klezmer ni majorette: les maisons furent pillées et vandalisées durant l'absence de leurs habitants (z'étaient sympas les Praguois à l'époque moi j'dis). Puis à peine remis de leur retour, les ex-expulsés eurent droit au grand incendie de 1754 qui mis à terre 190 habitations du ghetto. Les Juifs de Prague ne connurent plus jamais l'essor des 150 précédentes années, essor engagé dès 1609 par le fameux majestätsbrief, et il fallut attendre 1781 pour que le fils de Marie-Thé, Joseph II, prenne les mesures adéquates afin que les habitants juifs disposent des mêmes droits et privilèges que les autres habitants. En remerciement envers l'empereur, le ghetto prit le nom de "Josefov". Bon, mais retour au sujet. Une fois la paix revenue, à nouveau, le cimetière le plus proche prit le relais, et ce n'est qu'en 1787, lorsque l'empereur Joseph II interdit d'enterrer en l'enceinte des villes pour raisons d'hygiène comme de remugle, que notre cimetière devint le seul, unique, et officiel cimetière juif de Prague. La mort ne prend cependant jamais de repos, et dès 1787 il fallut agrandir la surface du champ de navets. Une seconde expansion eut ensuite lieu en 1855, mais en 1884, la communauté juive décida de la fermeture définitive (et je ne sais pas pourquoi) du cimetière. Tandis que lors de son ouverture en 1680, icelui couvrait quelques 450 m² de surface (quelques 21 x 21 m pour les mauvais en math), il en couvrait quelques 25.000 m² (quelques 158 x 158 m) lors de sa fermeture, soit 2 fois plus que le vieux cimetière juif de "Josefov", qu'il faisait en surface, celui de "Olšany". Aujourd'hui, il en couvre seulement 7.500 m² (quelques 86 x 86 m). En 1890, fut mis en chantier le nouveau cimetière juif de "Strašnice", lequel prit le flambeau de l'enterrement et le détient encore aujourd'hui. Alors ceux qui suivent toujours me demanderont eh ouais, mais entre 1884 et 1890, les Juifs, ils les enterraient où leurs macchabs? Ben toujours à "Žižkov-Olšany" parce que comme toujours, entre la décision politique et la réalisation technique... Selon les sources, on dénombre entre 37.800 et 40.000 tombes, mais bon, c'est une estimation au pif parce que les archives ne sont plus (si elles ont jamais été), et que même en comptant par extrapolation sur la surface (cf. statistique inférentielle et échantillonnage), on n'en oublie les couches en profondeur (ceci-dit on n'en est pas non plus à un macchab près, non?). Pendant l'occupation nazie, le cimetière servait de parc pour les mamans et leurs gnafrons, la ville étant restreinte (voire interdite) à la population juive. Une fois mis en retraite, le cimetière commença à dépérir, en particulier après la seconde guerre mondiale pour cause de boucherie (la communauté juive exsangue avait d'autres chats à fouetter que d'entretenir un cimetière), mais également d'avènement insidieux de con-munisme rampant (le con-muniste, le vrai, le stalinien, est antisémite) en nôtre pays. Aussi en début des années 1960, une grande partie des 3/4 de la surface fut transformée en parc: les vergers de Mahler ("Mahlerovy sady" en Tchèque). Je rappelle à ceux qui n'auraient jamais entendu parler de Mahler (et ce n'est pas mal, moi-même je ne savais pas encore hier qui était François Hollande), que Gustav était un compositeur d'origine juive et de locution allemande né à la frontière de la Bohême et de la Moravie. Le nom du parc après-guerre vient de la fameuse expression "Gross Mahler", cf. "Essais sur l'Allemagne impériale, Ernest Lavisse, 1888: Qu'il y eût dans cette foule d'hommes quantité de très braves gens, cela n'est pas douteux. J'en ai vu qui cherchaient à se faire pardonner leur présence et leurs victoires. Ah ! la guerre, disaient-ils à l'arrivée, en déposant leur sac ! Gross Mahler, la guerre !". Sinon les anciens, ceux naquirent sous le bolchevisme (voire avant) se souviennent du parc sous l'appellation populaire de "Žiďák", nom dérivé de "juif" suivi du suffixe "ák", perçu comme péjoratif pour les noms communs animés (cf. "prasák", "závislák"), les noms issus d'abréviations (cf. "esesák", "StBák"), mais familier-affectif pour les noms de lieux (cf. "Staromák", "Václavák"). Alors pas la moindre idée de comment qu'on traduirait "Žiďák" en Français, sinon par "juif" tout simplement (comme la rue des Juifs), mais si je vous raconte tout ça, c'est parce que le cimetière près du parc était un fabuleux terrain de jeu pour les gosses du quartier. Pour ceux qui s'en souviennent sous le terme de "Žiďák", ceux qui se glissaient entre le mur écroulé et le grillage pour aller dans l'autre monde, vide d'humains remplacés de pierres rigolotes gravées de caractères incompréhensibles, pour ceux-là, le "Žiďák" était autrement plus mieux que la fête foraine à Neuneu. Au début des années 1980, la communauté juive de Prague répara les murs et les grillages avec des fonds apparemment issus de la lointaine Amérique, et s'en fut fini du terrain de jeu pour moutard. Bon, mais malgré tout cela, la partie la plus ancienne du cimetière, comme celle recelant les plus célèbres personnalités furent conservés. Ceci-dit pincettes tout de même, parce que selon madame la guide, la pierre tombale en surface est une chose, et le refroidi qu'il y a dessous en est une autre. En fait ils ne correspondent pas forcément, parce qu'avec tous les chambards qu'il y eut, l'un eut pu être déplacé de plusieurs mètres par rapport à l'autre (devinez lequel?). Bon, mais c'est pas grave, c'est la foi qui compte. C'est comme avec les reliques, y en pas une qui puisse être certifiée "authentique", l'essentiel c'est que le naïf... le client y croit (cf. Jean Calvin "Ainsi en est-il des reliques: tout y est si brouillé et confus, qu'on ne saurait adorer les os d'un martyr qu'on ne soit en danger d'adorer les os de quelque brigand ou larron, ou bien d'un âne, ou d'un chien, ou d'un cheval." ). A partir de 1985, commença la construction de la tour de téloche de Žižkov, et les camarades con-munistes ne prirent point de gants. Tout d'abord il est important de signaler, que la construction de la tour de téloche de Žižkov sur cet emplacement s'est faite avec l'accord officiel de la communauté juive. Mais icelle communauté émit certaines conditions, en particulier concernant les précautions pour la manipulation des sépultures. De toute évidence, les choses ne se seraient pas passées dans les faits comme spécifié dans les plans. Déjà, lors de la construction du parc vers 1960, le boulevard des allongés fut ravagé, les pierres tombales couchées au sol et le remblai aplati par-dessus. Cette fois-ci, en 1985, tout fut creusé à la pelleteuse, les os mis en bière puis ensevelis au nouveau cimetière juif de "Strašnice", et les pierres tombales utilisées comme pavé de trottoir entre la place Venceslas et le boulevard de la Nation ("mezi Václavským náměstím a Národní třídou"). Mieux, selon le maître d'oeuvre de la tour de téloche de Žižkov, la communauté juive aurait vendu à la ville les pierres tombales en granit pour une somme coquette, ce que réfute catégoriquement le rabbin d'alors. Allez savoir. En 1999, c'est le musée juif de Prague qui reçut la gérance du lieu, et après quelques restaurations, coups de peinture et poses de crépi, le cimetière fut ouvert au public en 2001 sous un feu d'artifice de majorettes en jupes courtes et de fanfares en laiton. Parmi les éléments restés en l'état (encore que), se trouve la fontaine qui porte encore une plaque commémorative de 1792 (cf. mes photos). Mais heureusement que madame la guide nous en fit la description, de la fontaine, parce qu'aujourd'hui, et malgré qu'elle soit conservée, cette fontaine ressemble autant à une fontaine que la fiente de chat à du dentifrice. Alors qui c'est qu'il y a de célèb' dedans me demanderez-vous? Alors déjà pas Franz Kafka, parce qu'il eut la mauvaise idée de décéder après la fermeture du vieux cimetière juif de "Žižkov-Olšany", aussi vous le trouverez au nouveau cimetière juif de "Strašnice". Ici, dans le vieux cimetière repose par exemple: - Le rabbin "Ezechiel Landau" (1713-1793), théolocrate de type eurocrate bruxellois (cf. une précédente publie). Sa tombe (comme celle de ses proches) fut entièrement (avec le chauffage et les sanitaires) restaurée en 1993. - "Eleazara Fleckeles" (1754-1826), élève du précèdent "Ezechiel Landau" et rabbin orthodoxe le plus conservateur que Prague ait sans doute connu. Il est resté dans l'histoire comme l'opposant le plus féroce contre toute forme de modernisme aussi infime soit-elle, au point qu'encore aujourd'hui, il vit dans sa sépulture sans électricité et sans climatisation. - "Jonas Jeiteles" (1735–1806), diplômé des universités de Halle et de Leipzig (en 1755), aurait pu être docteur de famille du roi PLonais Stanislas II Auguste. Il fut le propagateur du vaccin contre la variole selon la méthode de Edward Jenner après l'avoir testée avec succès sur sa propre fille. A partir de 1784, et après bénédiction de l'empereur Joseph II, Jonas reçut l'autorisation de traiter toute personne indépendamment de sa religion, de son sexe, de sa fortune, de sa race, de sa couleur... bref, quelques 1.500 personnes échappèrent à la variole (mais pas aux hémorroïdes) grâce à lui. - "Baruch Jeiteles" (1762–1813), fils de "Jonas Jeiteles", écrivain libéral et schismatique dissident d'avec les Juifs orthodoxes. Après les batailles napoléoniennes qui laissèrent nombreux éclopés en Bohême, il prôna pour l'ouverture dans le quartier juif d'hôpitaux pour invalides de toute religion, de tout sexe, de toute fortune, de toute race, de toute couleur... Mais à force d'insistance, il en mourut du typhus contracté auprès d'un malade dont il prenait soin (comme quoi le bondieu juif est tout aussi cynique que le bondieu chrétien). - "David Podiebrad" (1803/1816–1882), historien passionné par l'histoire de la communauté juive de Prague, il s'intéressa tout particulièrement aux pierres tombales du vieux cimetière juif, mais aussi des synagogues vieille-neuve et "Klaus" (rien à voir avec l'autre tête de veau de Tatav, "Klaus" vient ici du mot latin "claustrum", clôture puis cloître). - "Joachim Edler von Popper" (1721/1722-1795), le second Juif autrichien anobli par l'empereur Léopold II, et gratifié en location de la moitié du commerce de tabac dans l'empire. Il fut le sponsor-promoteur de divers édifices éducativo-religieux à Prague, mais également fournisseur officiel (en boîtes de sardines à l'huile) de l'armée d'empire pendant la guerre de 7 ans. - "Jacob Koref" (1790-1852), mathématicien de son état, mais dont madame la guide ne put nous en dire plus à son propos. - "Aaron Beer-Pribram" (1781-1852), subventionneur (parmi d'autres) de la synagogue de "Smíchov".- "Leopold Dormitzer" (1790-1851), fondateur d'une usine textile sur l'emplacement de l'actuel "Slovanský dům" et également subventionneur (parmi d'autres) de la synagogue de "Smíchov".- "Nehemias ben Selig Trebitsch" (1779-1842), rabbin morave non-subventionneur (parmi d'autres) de la synagogue de "Smíchov".- "Peter Beer" (1755-1838), pédagogue, enseignant, historien et fanatique réformateur rationnellement éclairé (cf. son interprétation des écrits de Maïmonide).- "Solomon Judah Loeb Rapoport" (1790-1867), rabbin polémiquateur invertébré et fondateur (avec d'autres) de la "Wissenschaft des Judentums", mouvement visant à l'intégration des Juifs dans la population non-juive. - "Mojžíš (Moïse) Jerusalem" (1762-1824), fondateur de la première industrie textile, mais resté dans l'ombre des "Porges z Portheimu". - "Mojžíš (Moïse) Porges z Portheimu" (1781-1870) ou "Leopold Porges Edler z Portheimu" (1785-1869)? Alors là, je ne me souviens plus lequel des 2 frères (sinon les 2?) repose en notre cimetière. Quoi qu'il en soit, ils commencèrent leur industrie en 1808 avec une petite presse à imprimer le coton. En 1830, l'entreprise était parmi les plus importantes de l'empire austro-hongrois, augurant l'arrivée massive de la grande industrie, du capitalisme et de la misère sociale inhérente matérialisée (la misère) par les machines du diable, les "Perrotines" (de M. Perrot, ingénieur-mécanicien à Rouen), qui dès 1834 permettaient à seulement 2 employés d'imprimer en une journée jusqu’à 1,500 m de calicot, travail qui exigeait auparavant pas moins de 50 artisans imprimeurs. Lorsque les frères "von Portheim" mirent sur le carreau 90% de leur millier d'employés, la colère populaire ne se fit point attendre, et dans la soirée, la foule en délire mit le feu aux machines et aux usines praguoises. Bon, mais la révolte prolétaire de la révolution industrielle, c'est une autre histoire, donc retour aux frangins. En 1841, l'empereur Ferdinand V (dit "le bon", avec un "b", et connu en dehors de la Bohême et de la Hongrie sous le numéro 1, non pas 5) se rendit à Prague pour assister à la finale de la coupe de l'Union des Eleveurs de Fourmis Amateurs (UEFA). Bien évidemment, entre la poire et le fromage, l'on ne put résister à la fierté de lui montrer la manufacture toute vaporisée (industrialisée à la vapeur). Les bras lui en tombèrent à faire roter si tellement, qu'il anoblit ("von Portheim", apparemment en souvenir des ancêtres venus originellement de Porto) les frangins, pour avoir été les premiers à utiliser l'énergie de la vapeur dans leur manufacture. Et spécialement pour ma maman qui affectionne la ville, j'ajoute encore que Léopold, après avoir acquis une petite usine de porcelaine à "Karlový Vary", développa l'activité à la vitesse grand V, et mis en route une industrie mondialement florissante jusque dans les récentes années, où la quantité produite par des millions d'esclaves chinois supplanta la qualité des quelques ouvriers tchèques. Plus tard, les frangins "Porges z Portheimu" entrèrent en politique. Et pour ceux qui auraient entendu parler du splendide édifice dit "Portheimka" construit en 1728 par "Kilián Ignác Dienzenhofer" et aujourd'hui situé à 50 m de l'abominable centre commercial de "Nový Smíchov", ben icelui porte bien évidemment le nom des "z Portheimu", puisqu'acquis par les frangins en 1815, 1828, ou 1831 selon les sources de toute évidence peu fiables. Bon, y en a encore d'autres, des allongés dans le cimetière, mais ils ne sont à priori pas importants puisqu'aucune source n'en parle. En termes stylistiques, les pierres tombales commencent en baroque, continue en style empire, pour se terminer en style dit "historisant", c'est à dire un mélange de styles classiques à la sauce du jour: néo-classicisme, pseudo-roman, néo-gothisme, néo-renaissance, mais aussi (néo)romantisme, pseudo-empire, bas-art-nouveau... Certaines stèles sont gravées au sommet de symboles: des mains, des aiguières... Il s'agit de la "famille" (tribu d'origine) d'appartenance. Mais comme je n'y connais pas grand-chose, je vous laisse lire quelques écrits d'experts sur le sujet. Lors de la visite, les hommes seront invités à se couvrir la tête. Si vous ne souhaitez pas porter la kippa de service, n'oubliez pas votre chapeau (bonnet). Le cimetière est classé au patrimoine national depuis 1958, et se visite (difficilement) les lundis et mercredis de 11 à 15h, et les vendredis de 9h à 13h hors fêtes juives, juste là: 50.0815272N, 14.4503367E.