Châtiments de la médecine : avec le PLFSS, après le CAS, la SNS onzième plaie – UFML

Publié le 20 octobre 2013 par Santelog @santelog

A l’heure où la médecine subit les attaques les plus violentes de son histoire, ses détracteurs en appellent aux pourfendeurs de la médecine libérale, se précipitant à la rescousse du ministère et des caisses, en difficulté face à la fronde qui s’annonce.

Lançant accusations et anathèmes contre cet abuseur en puissance qu’est chaque médecin, tout est bon pour les discréditer.

Ainsi en est-il du « salariat » des libéraux par les caisses, justifiant les « devoirs » des praticiens envers elles ! Les libéraux, même conventionnés, ne sont en rien des salariés, ils ont, benoîtement sans doute, signé un accord garantissant l‘accès aux soins pour tous les patients (et oui, mais on parle là du « vrai » accès aux soins), ces soins faisant l’objet d’une assurance, laquelle rembourse les frais engagés pour obtenir les meilleurs soins.

Si l’on veut bien se donner la peine de relire le texte fondateur de la sécurité Sociale, on constaterait que ce n’était qu’un fond solidaire destiné à préserver la survie économique des salariés malades. Que ce soit devenu une caisse dans laquelle l’Etat et syndicats et tant d’autres se servent largement au détriment des soins est une autre histoire, encore que…

Certes, les « vrais » libéraux sont déconventionnés, sous le regard haineux et les sourcils froncés des mêmes qui crient au scandale à propos de ces pseudo libéraux « salariés de la sécu » : injonction paradoxale, procédé de maltraitance psychologique largement utilisé par l’Etat, les caisses et leurs sbires depuis quelques années. Nous serons salariés de la sécu lorsque nous aurons droit à des congés, à une protection sociale digne de ce nom, à une retraite digne de ce nom, à une stabilité des ressources et même le chômage…

Quant aux déserts médicaux, à l’accès aux soins, et toute la soupe démagogique qui nous est actuellement servie et que certains boivent jusqu’à la dernière goutte, je conseille la lecture du dernier PLFSS qui annonce sereinement, certain que personne ne le relèvera, que 99,9 % des français ont accès à un centre de soins urgents en moins de 45 mn, 97% en moins de 30 minutes et 95% aux soins primaires en moins de 15 minutes (études IRDES). Alors désert, sans doute, désert tout court avant d’être désert médical mais surtout désert d’idées permettant de masquer aussi bien l’incurie des pouvoirs publics que la haine du libéral de certains : la baisse de la démographie annoncée depuis des décennies, baisse de la démographie médicale, blocages tarifaires, abandons de pans entiers du pays par les équipements territoriaux, tous les ingrédients du drame étaient là.

Le Tiers Payant Généralisé (TPG) est une sorte de point d’orgue dans cette frénésie à mettre sous tutelle les pratiques des médecins, leurs revenus et jusqu’à leurs retraites. Personne ne conteste le bien fondé de cette facilité de trésorerie que chacun accorde chaque fois que nécessaire, systématiquement même pour certains, parfait.

Mais pourquoi diable vouloir l’imposer si ce n’est pour une nouvelle fois prendre la main sur l’ensemble de l’activité libérale.

Car tel est bien le danger, et non un hypothétique effet inflationniste ou la perspective de tracasseries administratives supplémentaires. Sous le masque toujours rassurant de l’égalité et de la compassion, on désagrège la relation singulière patient-médecin pour y imposer une « tierce » personne, en l’occurrence des organismes payeurs qui auront alors toute liberté de retarder, différer, modérer voire refuser les paiements. Que ceux qui n’ont jamais eu ce type de soucis avec les tiers payants lèvent la main…

Dans ce contexte, l’urgence de la mise en place du TPG, annoncée dés 2014 pour les médecins généralistes, prend un tout autre aspect.

De même que l’amendement au PLFSS déposé par Christian Paul, imposant comme nouvelle norme aux « contrats responsables » le plafond de dépassement de 150% par acte et non plus en moyenne comme initialement annoncé. Tel est bien le rôle de l’avenant 8 : préparer le terrain pour avantager les complémentaires.

Nous devons reprendre en main les rênes de notre métier, à tout prix, et rapidement car l’entreprise de démolition s’accélère, il n’est de semaine qui n’annonce une nouvelle mesure d’enfermement, limitation ou surveillance.

Le samedi 09/11/2013, venez nombreux à Paris, amphi Luton Hôpital Cochin, c’est tous ensemble que nous devons nous lever et dire NON (de 15h à 18h).

Rejoignez-nous et adhérez, faites des dons, aidez l’association à se donner les moyens des actions pour l’Union de la médecine.

Dr Dominique Thiers-Bautrant, Vice Présidente UFML

MAINTENANT CA SUFFIT ! MOBILISATION ! ACTION !

Le 02 décembre un mouvement d’arrêt total d’activité de grande ampleur et plus…, dont les modalités seront expliquées lors d’un grand rassemblement de préparation à Paris le 09 novembre 2013, de 15h à 18h.

Source : Newsletter du 20 octobre

Union Française pour une Médecine Libre

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