(Première vignette : http://www.tv5.org/TV5Site/publication/publi-87-Madame_Bovary.htm)
Tout abord, un mot sur la collection la Bibliothèque du Collectionneur des éditions Archipoche. En un mot comme en cent : c'est la raison de mon achat du célèbre roman de Flaubert. Petit, léger, rouge et doré, ce petit volume est simplement ravissant. Les pages sont fines et agréables au toucher et la couverture est comme tissée, douce et velouteuse. Bref, je suis tombée sous le charme...
Mais venons-en au fait. Madame Bovary raconte l'histoire tortueuse de... Madame Bovary ! (enfonçons les portes ouvertes...). La jeune et jolie Emma se marie avec un médecin de la région de Rouen nommé Monsieur Bovary. Mais très vite, elle se noie dans l'ennui. Même la naissance de sa fille ne ranime pas la flamme dans ses yeux sombres. La seule distraction qu'elle s'accorde est l'amour qu'elle porte à son nouvel amant, le charmant Rodolphe Boulanger. Mais hélas, l'amour univoque n'est jamais la solution. Dès lors, elle se perd dans la dépression et le non-sens. Un second amant la fait renaître de ses cendres pour mieux la détruire quelques mois plus tard.Pourtant culte, ce roman n'avait jamais atterri entre mes mains (grossière erreur de ma part!). La plume moderne et les chapitres courts en font un roman singulier et plaisant. Le style particulier de Flaubert raviront les amateurs du genre : peu de dialogues, des descriptions longues, une passion pour les listes, bref, un concentré de réalisme. Le lecteur n'échappe à aucune description, aucun détail, aucune situation susceptible de faire évoluer l'intrigue.
Même si ce style est au départ très accrocheur, j'avoue m'en être un peu lassée par moments. Trop de descriptions, trop de lenteur, pour au final, peu d'avancées dans le temps et l'histoire.
Le point fort de ce roman (comme souvent) est le grand nombre de détails sur les personnages et leur caractère. Emma est une héroïne fascinante, difficile à cerner, mais fascinante. La pauvre dame s'ennuie dans son château de cartes ; faux-semblants et discorde règnent dans son coeur. Il est très intéressant de voir comment une romantique, amoureuse d'histoire romanesque, libre d'esprit, peut se consumer et finalement s'éteindre dans l'ennui.
Madame Bovary a fait beaucoup de bruit au moment de sa parution en 1857 (procès, outrage aux bonnes moeurs... vous connaissez la chanson), et je reste persuadée qu'aujourd'hui encore, ce roman singulier est un modèle en la matière, inspirant bon nombre d'auteurs et de jeunes égaré(e)s.