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Un essayiste chez Taddéi : "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais !"

Par Sergeuleski

   Après le passage d’Alain Finkielkraut chez Frédéric Taddéi, vendredi 18 octobre - un passage de plus au cours d’une quinzaine très chargée qui aura vu  l'essayiste dans d’innombrables émissions de radios et de télévisions -, d’aucuns ont regretté ce qu’ils ont appelé le « bashing » de Finkielkraut par deux des invités de l’émission CSOJ : « Ce soir ou jamais » sur France 2.

Qu’il soit ici permis de leur répondre.

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Un essayiste chez Taddéi :

   Face à Finkielkraut, on doit être d'une sévéritésans merci. Un Finkielkraut qui n'hésite pas à s'arranger avec desRenaud Camus et autres Richard Millet (tous deux partageant des thèses proches des suprématistes blancs et chrétiens) selon le principe suivant : "Ce qui nous réunit est plus fort que ce qui pourrait éventuellement nous diviser" ; le tout sur le dos des communautés africaine et maghrébine de France auxquelles ils n'ont pas un mot décent à adresser...

Quant à donner des leçons de "francité" à qui que ce soit...

Entre celles qui affichent un voile et qui l'assument (le voile et l’Islam en France : une des nombreuses obsessions de cet essayiste et de ceux qui l'entourent) et des Finkielkraut qui n'assument rien de leurs engagements, tous plus indignes les uns que les autres - IsraĂŤl, les thèses du FN à propos de l'immigration et des Français qui en sont issus, une fascination sans bornes pour la puissance militaire des USA et sa main basse sur l’Europe ainsi que la haine de la compassion pour l'autre quand il est "autre" et plus encore... "tout autre"... -, un seul choix s'impose : le combat contre tous ces « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! » car il y a dans les têtes des kippas et des crucifix qui valent - de très loin -, toutes les femmes voilées de la terre, consentantes ou pas, majeures ou mineures, à cette différence près néanmoins : le voile concerne une communauté reléguée, dont la majorité de ses membres occupe des emplois « disgracieux », pénibles, à la limite de l’humiliation contre une élite médiatico-intellectuelle vorace, qui n’en a jamais assez‌ jamais assez de pouvoir, jamais assez d’espaces de prise de parole et de contrôle de cette même parole – qui est autorisé à parler, de quoi, où et pour le compte de qui ; une élite impitoyable à l’encontre des dissidents, des faibles et des disgraciés.

   Aussi, qu’il soit permis ici de rappeler ceci : Finkielkraut ne s’intéresse qu’à lui-même et à la caste auquelle il appartient, son pouvoir, ses passe-droits et ses privilèges ... dans le seul souci de n'en céder aucun à qui que ce soit‌ et en premier lieu, à ceux dont la « candidature » n'a pas été validée au préalable par cette même caste médiatique qui dirige tout et qui ne représente plus personne ; une caste au service d’une seule loi :la loi du plus fort : « J’ai raison parce que c’est moi qui parle à la radio et qui passe à la télévision‌ et pas vous ! »

   Qu’on ne s’y trompe pas : ces gens-là sont bel et bien le monde tel qu’il est ; et c’est la raison pour laquelle toutes les portes leur sont ouvertes car la France de Finkielkraut  c'est cette France qui, depuis trente ans, a cadenassé tous les médias dominants, les entrées comme les sorties, tout en laissant sur le bord de la route des millions de Français.

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Pour prolonger, cliquez : Finkielkraut contre toute raison


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