le Jeudi 14 Novembre 2013 à 20h30 précises
Au Café-Restaurant Le Relais des Primeurs
17 rue de la Gare 29670 TAULE
Tel : 02 98 24 74 24
Particularité: Dans le cadre du Tan Miz Du organisé par l'association KLT, ce café se déroulera intégralement en breton.Intervenant :
Ronan Calvez
Professeur de celtique à la Faculté des Lettres Victor-Segalen de Brest et
Directeur adjoint du Centre de Recherche Celtique et Bretonne (CRCB)
Thème de la soirée (en breton) :
Petra eo brezhoneg ar vondianed ?
Lakaad war wel ur brezhoneg mondian a fors warnomp da selled en un doare all ouzh istor ar brezhoneg hag ouzh istor ar re a rae gantañ er c’hantvejoù araog : arabad krediñ ema, deus un tu, ar bobl oc’h ober gant ar brezhoneg nemedkén ha,deus un tu all, ar pennoù-noblañs hag ar vourc’hisien oc’h ober gant ar galleg nemedkén. En XVIIIved kantved, e Breizh-Isel, ez eus bet savet dorn-skridoù e c’hwezh enno ur spered a zo pell diouzh hini an Ilis katolik : lennegezh vrezhoneg ar vondianed. En XVIIIved kantved e ra lod eus ar pennoù bras gant ar brezhoneg hag ar re-mañ eo o deus kasset da benn ul lennegezh, chomet kuzh. Er skridoù deuet beteg ennomp e klever fraezh mouezh ar skrivagnerien : ar re-mañ, disano an darn vrassañ anezo, a ro da gleved o zro-spered, plijadurioù o c’horf ha froudennoù o c’halon. Diskouez a ra lennegezh ar vondianed ez a war ziskar, tamm ha tamm, galloud an Ilis barzh buhez an dud e Breizh-Isel ha diskouez a ra iwe e sav tud o mouezh, e brezhoneg, a-eneb ar galloud-mañ. Un digarez eo ar brezegenn-mañ d’ober anaoudegezh gant ul lennegezh vrezhoneg bet disoñjet.
Thème de la soirée (en français) :
Qu'est-ce que le breton mondain ?
Au XVIIIie siècle, en Basse-Bretagne, il existe une production littéraire profane qui est restée principalement manuscrite : la littérature du breton mondain. Réfléchir sur ce breton mondain oblige à revoir l’histoire des pratiques langagières des siècles précédents : en effet, il n’y a pas d’un côté le peuple ne parlant que le breton, et de l’autre la noblesse ou la bourgeoisie ne pratiquant que le français. Au xviiie siècle, à l’usage de la langue bretonne par une couche de la population aisée et cultivée correspond une expression littéraire inédite. Celle-ci se caractérise notamment par l’irruption du je : les auteurs, le plus souvent anonymes, font entendre, avec allégresse, les élans et les émois de leur corps et de leur cœur. Cette littérature confirme alors une certaine forme de désacralisation de la société bas-bretonne et témoigne d’une forte progression du mouvement émancipateur moderne qui trouve un écho réel en breton.
Cette conférence est donc l’occasion de faire connaissance avec une littérature bretonne oubliée.