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Le duo Dana-Bouajila brille dans une pièce plaisante bien qu'inégale...

Publié le 19 octobre 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Au fil de dix-huit saynètes imaginées par Léonore Confino (Grand Prix du Théâtre 2011 pour sa pièce "Building"), les deux acteurs passent le couple au scanner et se livrent avec intensité à une série de corps à coeur tour à tour prenants, drôles, sensuels, ou électriques.  Anecdotiques aussi parfois. Un peu trop souvent, hélas, pour que ce spectacle de bonne tenue ne nous mette vraiment KO, comme sa première demi-heure, remarquable, le laissait espérer. Dommage.

"Ring", c'est Adam et Eve. Ring, c'est une rencontre dans la rue, un cadre marié qui se fait plaquer par sa maîtresse, ou une demoiselle en larmes confiant à l'être aimé, endormi, qu'elle vient d'avorter. C'est le cri d'un jeune père qui souhaiterait retrouver sa place de mari et d'amant. "Ring", c'est encore un homme découvrant le journal intime de sa femme et qui voit s'effondrer ses certitudes, c'est une épouse qui s'ennuie et s'en va, une torride partie de jambes en l'air, une engueulade, ou une cuite magistrale entre deux futurs amants...  

"Ring", c'est une écriture singulière, incisive, punchy, capable de saisir et révéler avec brio la complexité du fonctionnement du couple, éclairant ses mécanismes les plus mystérieux, enjoignant le spectateur à prendre soin du sien. C'est une dramaturge à l'acuité évidente, au sens du dialogue incontestable, mais qui de temps à autre "relâche la pression" et passe presque sans crier gare du théâtre au sketch, provoquant un mélange des genres pas forcément heureux. D'où une partition inégale, cependant défendue tout du long avec la même conviction  par ses interprètes. 

Dans une mise en scène réussie, effervescente, physique, et forcément tactile de Catherine Schaub,  appuyée par le séduisant travail de la chorégraphe Magali BAudrey Dana et Sami Bouajila assurent. Ils se cherchent, se désirent, se courent après, s'attrapent, s'étreignent, se prennent, s'embrassent, s'enlacent, se jettent sans ménagement, maladresse, ni fausse pudeur. Entiers, sincères, complices, touchants, ils nous entraînent dans un tourbillon de sentiments qui passe la rampe haut la main et nous prend aux tripes, nonobstant les passages moins aboutis que l'on évoquait plus haut.

Ce sont deux beaux comédiens de théâtre que vous pourrez applaudir au Petit Saint-Martin.

Alors pourquoi pas.

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