Sylvie Lhoste
Droits de l'homme... Droit du citoyen... Droits de l'enfant... On bafoue à tout va depuis des années... Il convient de ne pas oublier les moyens mis en place par le gourverment de
Sarkozy...
Des enfants, qui font leur scolarité en France, dont les amis sont français, dont l'avenir est en France et qui sont l'avenir de la France sont renvoyés dans un pays qu'ils ne connaissent pas,
dont bien qu'originaires ils ne connaissent RIEN. Et il faudrait aussi laisser faire ça ?
Pendant que "nos" dirigeants - que nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus reconnaître comme tels - en aveuglent encore certains avec le fantasme d'étrangers venus manger le pain des français, on vous masque la manière dont laisse Arcelor et tant d'autres détruire tranquillement l'emploi en délocalisant après avoir encaissé NOTRE argent.
Car le vrai danger, ce ne sont pas les étrangers !
Le prix à payer pour vous le laisser croire, c'est de la destruction de leur vie et de leur avenir que risquent de le payer ces jeunes qu'on renvoie non pas chez eux mais loin de chez nous et
pourtant à la une des journaux pour camoufler les réalités d'une déliquance en costume griffé !
Un lycée d'Amiens s'est mobilisé jeudi 17 octobre contre l'expulsion d'une élève arménienne, sous le coup avec ses parents d'une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), a-t-on appris auprès de l'établissement.
Quelque 900 personnes, parmi lesquelles la totalité des 850 élèves du lycée Robert de Luzarches, se sont rassemblées dans l'établissement pour protester contre l'évacuation de Nané Hanoyan, 20 ans, élève de terminale S, a indiqué le proviseur de l'établissement, Didier Cardon, qui s'est associé au mouvement avec l'ensemble du corps enseignant.
Scolarisée au lycée depuis "un peu moins de deux ans", Nané est "une élève très méritante", qui allait "sans doute" avoir son bac, selon Didier Cardon. Les élèves du lycée ont lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 1.600 signatures, selon Elio Prophette, 17 ans, lycéen en terminale L.
L'OQTF est tombée il y a trois semaines, a indiqué Elio : "Notre professeur de philosophie nous l'a appris, tout de suite, les élèves de ma classe et moi, on a été atterrés." "Je côtoie Nané depuis la seconde, c'est une bonne amie", explique-t-il, décrivant une "étudiante très sérieuse, sympathique, timide".
"Aucun blocus n'est prévu, mais ce qu'on risque de faire, c'est un concert de soutien, avec des groupes du lycée et peut-être une manifestation dans la ville", a-t-il conclu. Le proviseur du lycée souligne le "travail de titan" fourni par Nané, estimant qu'il serait "dommage que le droit à l'éducation ne soit pas respecté".
Le courrier picard
Nous sommes prêts à faire barrage entre elle et la police si elle devait subir le même sort que
Leonarda », prévient Léa. Lycéenne en terminale L au lycée amiénois Robert-de-Luzarches, elle est mobilisée depuis plusieurs semaines avec ses camarades pour empêcher l'expulsion de Nané
Hanoyan, une jeune fille de 18 ans originaire d'Arménie. Dans l'établissement, tout le monde a en tête l'histoire émouvante de cette jeune rom interpellée le 9 octobre dans le cadre d'une sortie
scolaire, avant d'être expulsée avec sa famille au Kosovo.
Réunies dans la cour de l'établissement hier matin, des centaines d'élèves - « tout le lycée »
selon certains - mais aussi des enseignants, et des membres de l'association RESF (réseau éducation sans frontières), ont souhaité prendre les devants en organisant un grand sitting en l'honneur
de la jeune fille.
« Je suis touchée par tous ces gens qui me soutiennent »
Ovationnée, celle-ci n'a pu cacher son émotion. « Je suis très touchée de voir autant de personnes me
soutenir. Cela me réconforte moi et ma famille qui est plutôt désespérée en ce moment. J'espère vraiment que ma situation va se régler, grâce notamment à mes camarades. »
À Amiens depuis deux ans, Nané Hanoyan partage un logement avec ses parents, sa sœur de 12 ans et son petit
frère de 7 ans en CADA (centres d'accueil). Si elle ne parlait pas un mot de français à son arrivée en France, la lycéenne, de filière scientifique, s'est vite mise à niveau. « C'est une
excellente étudiante qui parle parfaitement notre langue et mérite de rester ici tant elle fait des efforts », assure Elio, l'un de ses camarades, écœuré par l'avis d'expulsion qui pèse
depuis trois semaines sur la famille.
Inquiets à l'idée de vivre à Amiens une nouvelle affaire « Leonarda », lui et tout le lycée, le proviseur
en tête, en appellent aujourd'hui à la préfecture. Celle-ci indique qu'après l'épuisement de ses droits, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été adressée à la jeune majeure
conformément à la loi.
Néanmoins, outre des recours gracieux « en cours d'instruction », la famille a déposé des requêtes
en annulation du refus de séjour, auprès du Tribunal Administratif d'Amiens. À ce stade, même si les Hanoyan ont été déboutés du droit d'asile, rien n'est donc perdu pour eux.
Pour autant, la préfecture prend soin de le préciser aussi. Comme ailleurs, la Somme peine à loger tout le
monde. « Les capacités d'hébergement en CADA des demandeurs d'asile sont occupées à 32,5 % par des déboutés ». Or, « dans le même temps, 180 primo-demandeurs sont en attente d'y être
accueillis. Cette saturation concerne aussi les sans-abris, les femmes victimes de violence et d'autres personnes vulnérables. Il ne serait ni juste, ni équitable que ces publics soient pénalisés
durablement de l'accès à l'hébergement d'urgence, à cause de l'accueil massif des déboutés du droit d'asile ».