Peaky Blinders // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Peaky Blinders était la petite surprise anglaise de la rentrée. Cette série m'a rappelé un peu Boardwalk Empire et je ne suis pas le seul étant donné que pas mal
de médias anglais ont eux aussi joué le jeu de la comparaison. Ce n'est pas une mauvaise comparaison étant donné que Boardwalk Empire est l'une de mes séries favorites de ces
dernières années. Je me demande cependant si BBC Two va renouveler la série étant donné qu'elle le mérite amplement. Débutant avec un premier épisode particulier mais à
l'ambition mesurée, petit à petit la série a su construire son univers et fascine le téléspectateur que je suis. Mon épisode préféré est le 1.05, un épisode d'une justesse absolument folle et
surtout d'un charme irrésistible. Cet épisode était une réussite de A à Z. Je ne m'attendais pas du tout à apprécier autant cette série quand je l'ai commencé. Je me souviens quand j'avais
entendu parlé de la commande de la série ou encore que j'avais vu les premières images, j'avais peur de ne pas aimer. Et puis j'aurais largement dû être convaincu par le casting qui est un vrai
sans faute. A commencer par Cillian Murphy (Sunshine) qui est époustouflant dans ce rôle de héros que l'on a envie d'aimer et de détester.
Le personnage de Tommy Shelby est parfait. Du début à la fin il parvient à délivrer quelque chose de fascinant et de même d'hypnotisant. Cela vient aussi du jeu de l'acteur qui brille dans les
moments de silence de la série. Surtout que Tommy est quelqu'un de complexe finalement. Le personnage n'est pas aussi simple que ça à décoder. C'est pourquoi il va falloir six épisodes pour nous
expliquer comment il fonctionne et surtout ce qu'il peut réellement délivrer sur la longueur. Car s'il m'avait plutôt convaincu dans le premier épisode, c'est par la suite qu'il va réellement
montrer ses talents. Au-delà du personnage de Tommy, c'est la mise en scène de la série qui fonctionne à merveille et donne à celle ci ce ton si particulier. Cet univers très feutré mais violent,
froid mais chaleureux. Le style est tellement jouissif finalement et ce même si la série cherche constamment à accentuer les traits pour que le tout soit encore plus léché. Si cela aurait été un
point faible dans une série mal écrite qui aurait voulu jouer au cache misère avec sa réalisation, ce n'est pas du tout le cas de Peaky Blinders. En effet, cette série exploite
son univers à merveille.
![Critiques Séries : Peaky Blinders. Saison 1. BILAN (UK). Peaky-Blinders-e1380923976600.png](http://media.paperblog.fr/i/680/6802435/critiques-series-peaky-blinders-saison-1-bila-L-59w_jS.png)
Mais dans les comparaisons avec la série de HBO, je dois avouer tout de même que d'un point de vue de la réalisation, la production de BBC Two déçoit. Certes Peaky Blinders ne démérite pas, mais ce n'est pas suffisant à mon humble avis. Comme toute bonne histoire de gangster, il faut un ennemi principal et dans Peaky Blinders, Tommy aura comme ennemi Chester Campbell incarné par Sam Neill (Alcatraz). Ce que j'aime bien chez Sam Neill c'est le fait que l'acteur est toujours le même. Il joue tout de la même façon mais cela colle très souvent avec ce que l'on peut attendre de ses personnages. Avant l'arrivée de Chester, les autorités n'en avait rien à faire des Peaky Blinders (et accessoirement d'autres entités comme les communistes) mais maintenant Chester est là pour nettoyer Birmingham. Ce n'est pas une tâche aisée mais il va tenter de le faire avec beaucoup de sens et de légèreté. La série ne cherche jamais à créer de grands conflits entre les deux personnages ce qui est en soi une très bonne idée mais qui laisse malgré tout sur une dernière image plus que troublante.
![Critiques Séries : Peaky Blinders. Saison 1. BILAN (UK). Peaky-Blinders.jpg](http://media.paperblog.fr/i/680/6802435/critiques-series-peaky-blinders-saison-1-bila-L-o3kmIE.jpeg)
Alors certes, Peaky Blinders manque parfois de nuancer son propos mais globalement la série ne cherche jamais non plus à faire dans le drama exceptionnel. De plus, le fait que la série adopte ce ton si particulier avec cette réalisation originale donne l'impression de plonger dans quelque chose de totalement nouveau, que l'on ne voit pas ailleurs. D'ailleurs, chez les anglais, cela fait un bout de temps que je n'avais pas vu une série sur des gangs (est-ce que je me trompe ?). Si les anglais sont excellents pour ce qui est des séries d'époque, ils nous le prouve encore une fois avec celle-ci, comme quoi. Mais l'épisode qui m'a vraiment surpris est l'épisode 1.05. Cet épisode était étrange car il m'avait donné l'impression qu'il s'agissait du dernier de la saison. J'ai même du aller regarder si IMDb afin de savoir si je m'étais trompé ou non dans le décompte des épisodes mais non, c'était bel et bien l'avant dernier. Pourtant, dans cet épisode, tout indique plus ou moins le contraire.
![Critiques Séries : Peaky Blinders. Saison 1. BILAN (UK). peaky-blinders-fin_2705945b.jpg](http://media.paperblog.fr/i/680/6802435/critiques-series-peaky-blinders-saison-1-bila-L-MmnDd9.jpeg)
Note : 8/10. En bref, un presque sans faute du début à la fin qui atteint son point culminant avec l'avant dernier épisode, d'une justesse frappante.