A la fin du mois de septembre j’ai pèleriné du Puy en Velay à Saint Guilhem le Désert.
J’en ai ramené ces INSTANTANÉS
Vendredi 20 septembre 2013 Le Puy en Velay
C’est le premier jour des Fêtes de l’oiseau. Occasion, pour un bon tiers de la population du Puy en Velay de revêtir des costumes prétendument Renaissance, mais qu’on pourrait tout aussi bien dire médiévaux. La majorité fait dans la simplicité (corselet et jupe longue pour les femmes, braies et longues chemises de toile écrue pour les hommes) mais il y a des vêtures plus recherchées. Un notable se promène, coiffé d’un chaperon et vêtu d’un pourpoint et d’une culotte écarlate sur lesquels il a jeté une cape de laine beige, à son bras à une dame en robe de brocart. Une autre, qui a trouvé le modèle de sa coiffe dans un dessin de Jean Clouet, fait virevolter des jupes de velours bleu sombre.Un détachement d’arbalétriers fend la foule en tentant de marcher au pas. Leur timbalier marque le rythme à grands coups de mailloches, Polis à la paille de fer, leurs casques, jambières, cuirasses et cotes de mailles, brillent à la lueur des torches.
Chaussures de marche, pantalon gris, polaire bleue et veste rouge de randonneur, je me promène dans les rues de la ville en songeant vaguement à l’étape de demain. Une toute petite fille, dans son costume de en paysanne d’opérette, s’arrête et me regarde. Elle se tourne vers sa mère et lui demande : « Dis mamanl e monsieur il est déguisé en quoi ? En pauvre ? » J’éclate de rire. Du coup la mère est moins embarrassée.
Samedi 21 septembre 2013 Du Puy en Velay à Saint Privat d’Allier
Il y a deux itinéraires pour aller du Puy à Saint Privat d’Allier où je compte passer la nuit. J’ai choisis le plus court (qui veut voyager loin, ménage sa monture). En conséquence, j’ai vérifié une fois de plus la loi qui veut que tout raccourci permette de rallonger une étape d’un nombre variable de kilomètres. Fort heureusement, la différence avec le chemin classique était minime et je suis arrivé au gîte à une heure raisonnable.
Le soir, à table, il y a une bonne dizaine de marcheurs aux motivations diverses. Après quelques minutes de brouhaha un des convives s’empare de la conversation. Il ne la lâchera plus. Nous saurons donc tout du coût de la prise en charge d’une infection urinaire dans un hôpital de Chicago (Illinois), du peu de considération que les médecins yankees accordent à un patient pourtant compatriote de La Fayette et des démarches nécessaires à l’indemnisation du même par notre Sécurité Sociale nationale. J’avoue n’avoir pas écouté la suite qui devait pourtant être passionnante. Je suis allé me coucher quand le même personnage, décidément de santé fragile, est passé à sa croisière sur le Nil et au dérangement d’entrailles qui, selon lui, en a résulté.
(à suivre)
CHAMBOLLE