Jean-François Copé a préféré l'invective à l'inventaire, le naturel est revenu au galop

Publié le 18 octobre 2013 par Letombe

Il n’y avait bien sûr aucun travail d’analyse à attendre de cette convention UMP sur l’inventaire du quinquennat Sarkozy. Ceux qui l’ont le mieux compris sont les responsables UMP qui se sont fait porter pâle pour cette réunion… d’une demi-journée : Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Brice Hortefeux… et bien sûr François Fillon ! Jean-François Copé, chargé d’étouffer tout véritable débat à droite sur les échecs du quinquennat et sur la défaite de 2012, en a donc profité pour se défausser et sonner la charge contre François Hollande et le gouvernement.
Apôtre d’une droite « décomplexée », au point qu’elle ne s’étonne même plus d’être dévorée par l’extrême droite, Jean-François Copé a accusé le président de la République d’être responsable de la montée du Front national, en tentant de substituer au vocable « UMPS » utilisé par Marine Le Pen un « FNPS » bien peu crédible quand on voit qu’élection partielle après élection partielle c’est bien un véritable rapprochement entre l’UMP et le FN qui se met en place.
Quelle honte et quel cynisme quand on sait que le Parti socialiste n'a pas hésité à appeler au vote UMP contre le FN, alors que M. Copé prône l'indifférence entre le FN et le Parti socialiste (ni-ni), et que M. Fillon envisage de choisir le FN contre le Parti socialiste.
Jean-François Copé affirme qu’il refuse « l’eau tiède » mais c’est une véritable douche froide pour les Français et les républicains à chaque fois qu’il expose son projet de déconstruction sociale et d’extrémisation de la droite française.
Encore une occasion ratée d'avoir une opposition digne du débat démocratique nécessaire à notre pays.

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste

M. Copé insulte, dérape et banalise le Front national

Incapable de faire l’inventaire des années Sarkozy, M. Copé préfère manier l’insulte et commet un dérapage ignoble en assimilant le Parti socialiste au Front national dans la formule "FNPS".

Jean-François Copé a essayé de maquiller l’échec total de sa convention et l’absence de tous les ténors de l’UMP par l’outrance et les dérapages.

M. Copé sombre dans le sectarisme le plus violent : sa seule ligne politique c’est l’insulte envers le Parti socialiste et envers le président de la République. Ses propos sont ceux d’un président de l’UMP à la tête d’une formation à la dérive.

En assimilant le Parti socialiste au Front national, M. Copé abaisse le débat républicain, contribue dangereusement à la banalisation du FN et s’exonère de toute clarification vis à vis de l’extrême-droite. Au lieu d’assister à l’inventaire de M.Sarkozy, on a assisté au naufrage de M.Copé.

Je demande solennellement aux responsables de l’UMP de se démarquer et de condamner cette formule insultante et indigne dans laquelle ne peuvent pas se reconnaître des républicains.

par Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste